Le constructeur naval français Socarenam livrera un patrouilleur hauturier à la Pologne

Après avoir remporté plusieurs marchés en Belgique et en France [notamment auprès des Douanes et de la Marine nationale, à laquelle il livrera six patrouilleurs outre-Mer], le constructeur naval français Socarenam vient de gagner un nouveau contrat en… Pologne. Ce qui est assez rare pour être souligné.

En effet, le 5 octobre, l’industriel a indiqué avoir été désigné par Varsovie pour concevoir un patrouilleur hauturier destiné à la garde-côtière polonaise qui, si elle relève du ministère de l’Intérieur, a conservé un mode de fonctionnement et des traditions militaires.

Ce contrat a été signé dans le cadre d’un appel d’offres européen. D’une valeur de 22 millions d’euros, son financement sera assuré à 90% par le Fonds européen de la sécurité intérieur, le reste étant apporté par le ministère polonais de l’Intérieur. Ce patrouilleur hauturier sera amené à participer à des missions confiées par Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes.

Pour ce marché, Socarenam s’est associé au cabinet d’architecture naval Mauric, établi à Marseille. Devant être basé à Gdansk et appelé à naviguer dans les eaux de la Baltique ainsi que dans celle de la Méditerranée, le projet retenu aboutira à la construction d’un navire de 70 mètres de long, disposant d’une coque en acier renforcée et de superstructures en aluminium. Mis en oeuvre par un équipage de 20 marins, il devra avoir une autonomie d’un mois et être en mesure de mettre en oeuvre un drone aérien embarqué.

« Véritable navire multifonctions, le patrouilleur pourra réaliser de nombreuses missions de l’Action de l’État en Mer [AEM] et sera doté de tous les équipements nécessaires : des embarcations d’intervention aux canons de lutte incendie, en passant par des moyens de lutte anti-pollution, un mini-drone de surveillance ou encore une large zone dédiée à l’accueil de rescapés », résume Socarenam.

La garde-côtière polonaise précise que l’équipement de ce navire permettra « la coopération avec les aéronefs des gardes-frontières et des gardes-côtes de l’UE [Union européenne] ». En outre, « il y aura un espace pour l’hébergement temporaire de 250 personnes pendant 24 heures », ajoute-t-elle.

Doté d’un système de propulsion diesel-électrique [avec trois générateurs principaux Cummins QSK60 de 2250 kVA et deux propulseurs azimutaux de 2250 kW], ce patrouilleur pourra naviguer à la vitesse maximale de 19 noeuds [et de 9 noeuds en régime économique].

D’après Varsovie, la construction de la coque devrait revenir à un chantier naval polonais. La livraison de ce navire est attendue pour novembre 2022.

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