Des Mirage F1 vont se mesurer aux F-22 et F-35 de l’US Air Force

Le 2 octobre, quatre Mirage F1 sont arrivés sur la base aérienne de Holloman [Nouveau Mexique] dans le cadre du programme ADAIR [Adversary Air Services] de l’US Air Force. Concrètement, ces appareils, acquis auprès de la France par la société militaire privée ATAC [filiale de Textron], seront utilisés pour l’entraînement des pilotes de F-16. Deux autres avions du même type devraient prochainement les rejoindre.

En outre, d’autres Mirage F1 de la société ATAC sont attendus à Luke Air Force Base [Arizona] pour tenir un rôle identique face, là encore, à des F-16.

Jusqu’à la semaine dernière, l’US Air Force avait notifié seulement cinq contrats à des SMP dans le cadre de son programme ADAIR. Outre ceux confiés à ATAC, Draken International fournira des prestations « Red Air » aux unités de F-15E et de F-16 affectées à Seymour Johnson Air Force Base [Caroline du Nord] ainsi qu’au 149th Fighter Wing qui relève de la Garde nationale du Texas, basé à « Kelly Field ». Même chose pour la société TacAir, qui a été retenue pour livrer une opposition aux F-15 du 173rd Fighter Wing, de la Garde nationale de l’Oregon.

Le 27 septembre, la filiale de Textron a publié un communiqué pour annoncer que l’US Air Force l’avait désignée pour l’entraînement des pilotes de la base aérienne d’Eglin [Floride], où sont affectés des F-22A Raptor et des F-35A Lightning II, c’est à dire les avions de combat les plus modernes de l’aviation militaire américaine.

Le contrat, d’une durée de 4 ans et demi, prévoit 1.100 sorties aériennes par an. Sorties qui seront assurées, à partir de janvier 2021, par des Mirage F1 ayant précédemment volé sous les cocardes françaises [les derniers ont été retirés du service en 2014,ndlr]. Le tout pour 92 millions de dollars.

Au total, Atac a déjà obtenu 332 millions de dollars au titre du programme ADAIR, dont 240 millions pour les contrats relatifs à l’entraînement des pilotes de Luke AFB et de Holloman AFB. Aussi, l’achat de 63 anciens Mirage F1 auprès de la France se révèle être une bonne affaire étant donné qu’ils lui auraient coûté qu’une vingtaine de millions de dollars, selon les montants avancés au moment de la transaction. Environ 6 millions de pièces de rechange et 150 moteurs Atar 9k50 faisaient partie du lot.

Sur ces 63 Mirage F1, ATAC en a remis en état 40, le reste devant servir de « réservoirs » à pièces détachées. Les appareils s’opposeront aux F-22 et autres F-35 ont reçu de nouveaux équipements, notamment en matière de guerre électronique.

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