Le sous-marin Perle va être déplacé à Cherbourg

Ravagé par un incendie s’étant déclaré dans l’un de ses compartiments situés à l’avant alors qu’il était en cale sèche à Toulon pour son dernier arrêt technique majeur [ATM], le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle va retrouver le chantier naval de Cherbourg, où il fut mis sur cale en 1987. C’est en effet ce qu’a annoncé la ministre des Armées, Florence Parly, dans un entretien donné au Parisien.

Le SNA Perle « va être déplacé jusqu’à Cherbourg pour achever l’expertise et nous permettre de décider, d’ici quelques semaines, s’il faut investir pour le réparer ou envisager une solution de remplacement », a affirmé Mme Parly.

Le retour de ce sous-marin au chantier naval de Naval Group à Cherbourg était évoqué depuis quelques semaines. L’enjeu, comme l’a rappelé la ministre, est de déterminer si les dégats qu’il a subis peuvent être réparés. L’incendie ayant duré plus de quatorze heures, il est craindre que sa coque épaisse, conçue avec des matériaux à très haute élasticité pour résister aux forces pressions en immersion, ait trop souffert au point de rendre le navire inutilisable. C’est, en tout cas, ce que devra déterminer l’expertise.

« Courant octobre, on décidera si on peut reconstruire ce navire et dans quelles conditions, ou si le coût et les aspects techniques font qu’il faudra trouver d’autres solutions », avait précisé, début septembre, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

Reste que les solutions possibles pour renvoyer le SNA Perle en mission ne sont pas nombreuses… D’après la Presse de la Manche, l’idée de récupérer des éléments du Saphir, récemment désarmé, a été avancée. Une autre possibilité serait d’utiliser la coque de l’un des deux SNA [le « Turquoise » et le « Diamant », ndlr] dont la construction avait été arrêtée en 1992, quand il fut décidé de réduire à 6 le nombre de sous-marins de la classe Rubis.

Pour rappel, et selon l’amiral Vandier, l’incendie du SNA Perle aurait été causé par un « éclairage » ayant commencé à « consumer une feuille de plastique en vinyle qui était dans un coffret en bois », alors installé pour « éviter de contaminer le bateau » avec des « restes d’amiante » lors des opérations de sablage et de peinture.

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