L’armurier russe Kalachnikov dévoile un nouveau fusil d’assaut compatible avec les munitions de l’Otan
Évolution du légendaire fusil d’assaut Kalachnikov AK-74, le AK-12 entre actuellement progressivement en dotation au sein des unités d’infanterie de l’armée russe, après quelques soucis rencontrées lors de sa mise au point.
D’une masse de 3,2 kg et affichant une cadence de tir de 650 coups/minute, avec une portée de 1.000 mètres, cette nouvelle arme a une capacité de 30 munitions de calibre 5,45×39 mm, soit le même que l’AK-74.
Mais d’après l’agence TASS, Kalachnikov risque d’en surprendre plus d’un. En effet, l’industriel russe a indiqué, via Instagram, qu’il va présenter un nouveau fusil « expérimental » qui, appelé AK-19, sera une évolution de l’AK-12. Et il aura la particularité d’être chambré pour des cartouches de 5,56x45mm. C’est à dire qu’il sera à la norme STANAG 4172 de… l’Otan.
Ce fusil AK-19 sera doté d’une « crosse télescopique légère à l’ergonomie améliorée, d’un nouveau viseur et d’un cache-flamme pouvant être muni d’un silencieux », a précisé Kalachnikov, qui dévoilera cette nouvelle arme à l’occasion du Forum Armée-2020, qui se tiendra dans la banlieue de Moscou à partir du 23 août prochain.
Cela étant, ce n’est pas la première fois que Kalachnikov conçoit une arme pouvant tirer des cartouches répondant aux normes de l’Otan. En 2018, il avait en effet présenté le AK-308, chambré pour des munitions de calibre 7,62×51 mm Otan.
Reste à voir la raison qui a conduit l’industriel dans cette voie… étant donné qu’il est difficilement concevable de voir les forces russes changer de calibre pour celui en vigueur au sein de l’Otan. Sans doute que de telles armes sont susceptibles d’intéresser des pays qui ont changé d’alliances politiques, comme le Venezuela, dont les forces armées utilisent toujours des fusils d’assaut FN FNC, chambrés pour des cartouches 5,56x45mm.
Dans le même temps, l’US Army fait la démarche opposée. En juillet, elle a en effet publié un avis pour se procurer des munitions ne répondant pas aux normes de l’Otan, dans le cadre d’un programme appelé « Special Ammunition and Weapon Systems » [SAWS]. Et cela à des fins de tests et d’entraînement, dans le but de « soutenir la stratégie militaire nationale. »
« Les munitions du standard SAWS se réfèrent principalement à celles produites et utilisées par les pays de l’ex-Union soviétique ou du bloc de l’Est », était-il expliqué dans l’avis.