Le général Alain Lardet a pris le commandement de la Légion étrangère

Après deux ans passés à la tête de la Légion étrangère, qui été très sollicitée, ces derniers mois, au Sahel, le général Denis Mistral va rejoindre l’état-major de l’armée de Terre [EMAT] en tant que sous-chef d’état-major « opérations aéroterrestres » à partir du 1er août prochain.

Aussi, le 24 juillet, le commandement de la Légion étrangère [COMLE] a officiellement été confié au général Alain Lardet, lors d’une cérémonie organisée au quartier Vienot, à Aubagne, et présidée par le général Hervé Gomart, major général de l’armée de Terre ainsi que par le général Bernard Barrera, inspecteur général des armées, qui, par ailleurs, rejoindra les rangs de Thales d’ici la fin de cette année.

En tant que COMLE, le général Mistral a préparé la Légion étrangère à entrer dans l’ère du combat collobaratif avec le programme SCORPION, tout en veillant à préserver qui fait sa force, sa réputation, sa cohésion [qui repose sur quatre piliers : former le légionnaire, instruire le soldat, employer le combattant et accompagner l’ancien] et ses principes [égalité des chances, travail, mérite].

Si elle est attachée à un « système cohérent, juste et humain, autour du statut à titre étranger que chaque légionnaire assume pour l’avoir librement choisi », la Légion étrangère a mis l’accent sur le recrutement de francophones, l’objectif étant de porter la part de ces derniers dans ses effectifs à 20-25%, contre 11% [en 2018/2019] afin de mieux maîtriser l’environnement du programme SCORPION.

Le général Lardet devrait donc continuer dans la voie tracée par son prédécesseur, tout en prenant en compte les orientations du nouveau plan stratégique de l’armée de Terre que son chef d’état-major, le général Thierry Burkhard, a récemment dévoilé. Les deux hommes ont d’ailleurs le point commun d’avoir servi tous les deux au sein du 2e Régiment Étranger de Parachutistes [REP] de Calvi.

Né en 1968 et admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan en 1989 [promotion « capitaine Hamacek »], Alain Lardet choisit l’arme de l’Infanterie à l’issue de sa scolarité.

Le jeune officier entame alors sa carrière opérationnelle au 2e REP, au sein duquel il restera jusqu’en 2001 et son affectation en tant qu’instructeur à l’École d’application d’infanterie. Trois ans plus tard, il intégre le Cours supérieur d’état-major [CSEM], puis le Collège interarmées de Défense, (re)devenu « École de Guerre » depuis.

Après un temps passé à l’État-major des armées [EMA] en qualité de rédacteur J3 Afrique au Centre de planification et de commandement des opérations [CPCO], il prend la direction du bureau opération/instruction du 2e REP entre 2007 et 2009. Par la suite, il est affecté, jusqu’en 2011, à la sous-direction de Affaires stratégiques du ministère des Affaires étrangères. À l’issue, le colonel Lardet est nommé chef de corps du 3e Régiment Étranger d’Infanterie, en Guyane.

Auditeur de la 67e session nationale de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], le colonel Lardet devient ensuite chef du bureau Plans à l’EMAT. Promu général de brigade en avril dernier, il est nommé commandant de la Légion étrangère le 17 juil 2020.

Photo : Dragan Asanov / DRPLE

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