L’armée de l’Air ressuscite la coupe « Comète » pour éprouver la combativité de ses pilotes de chasse
Créée dans les années 1950, la coupe « Comète » [du nom d’une voiture produite à l’époque par un constructeur automobile qui en était le parrain, ndlr] était une compétition qui, organisée tous les ans, voyait s’affronter les escadrons de la chasse de l’armée de l’Air lors de combats aériens simulés. Chaque unité était représentée par son commandant, assisté par son plus jeune pilote.
Seulement, dans les années 2000, il fut décidé de mettre un terme à cette compétition… Cela étant, et comme le souligne désormais le général Philippe Lavigne, son chef d’état-major [CEMAA], l’armée de l’Air doit se préparer à un conflit de « haute intensité », face à des adversaires potentiels aux capacités comparables aux siennes. S’il apparaît nécessaire, dans cette perspective, de lui redonner de la « masse » [c’est à dire plus d’avions et/ou d’effecteurs], l’entraînement des pilotes reste primordial.
Or, comme le rappelle donc le ministère des Armées dans son dernier point d’actualités, la coupe Comète « visait à éprouver, sur des missions simples, la technicité et la combativité des équipages de chasse. » Aussi, elle a de nouveau été organisée par le Commandement des forces aériennes [CFA], le 7 juillet, sur la base aérienne de Cazaux, avec l’ensemble des escadrons de chassse de l’armée de l’Air, y compris ceux appartenant aux Forces aériennes stratégiques ou au Centre d’expertise aérienne militaire.
Définies par la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC], les deux épreuves de cette compétition ont consisté à faire des passes de tirs et à livrer un combat aérien.
La première épreuve s’est déroulée sur plusieurs semaines, les escadrons ayant réalisé, à la faveur de leur entraînement régulier, des passes de tir fictif imposées en air-air ou en air-sol. « La BAAC a ensuite analysé chacune de ces passes de tir simulées pour évaluer la technicité des équipages », explique le ministère des Armées.
La seconde, destinée à éprouver la combativité, a donc eu lieu à Cazaux. « Chacun des escadrons y a déployé deux aéronefs et leurs équipages, pour réaliser des missions d’ACM [Air Combat Manoeuvring – 2 contre 1], contre l’escadron d’entraînement 3/8 ‘Côte d’Or’ qui jouait le rôle de Red Air [force d’opposition ndlr], détaille le ministère des Armées. En plus de ces vols, pilotes et navigateurs ont été soumis à des évaluations écrites sur leurs connaissances théoriques.
Le vainqueur de l’édition 2020 de la coupe Comète peut sembler surprenant au regard des avions qu’il met en oeuvre [des Alphajet, ndlr]. En effet, c’est l’escadron de transformation opérationnelle 1/8 « Saintonge », basé à Cazaux, qui a remporté le trophée.
Photo : ETO 1/8 « Saintonge »