De retour à Cherbourg, le sous-marin « Suffren » a été mis en cale sèche pour un « ajustement technique »

Le 7 juin dernier, la Direction générale de l’armement [DGA] indiquait que le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Suffren, tête de série de la nouvelle classe « Barracuda », venait d’entamer sa deuxième phase des essais, consistant à réaliser des plongées en haute mer, dans l’océan Atlantique.

D’après le périodique « Top la Vue », édité par la Force océanique stratégique [FOST], ce nouveau SNA a plongé jusqu’à son « immersion maximale ». Et de se féliciter que cela « augurait de ses futures capacités ».

Normalement, le Suffren n’aurait pas dû revenir au chantier naval de Naval Group à Cherbourg, où il a été conçu et effectué ses premières sorties et plongées en mer. Or, le 10 juin, son retour a été annoncé à l’issue de ses essais au large des côtes bretonnes. Ce qui n’était évidemment pas prévu.

Selon les explications données par la DGA, dont La Presse de la Manche s’est fait l’écho, ce retour s’explique par la nécessité d’effectuer des « ajustements techniques », lesquels font partie « du processus normal de déroulement des essais de qualification et de réception d’un premier sous-marin de série ».

Or, cet « ajustement technique » exige de mettre le Suffren en cale sèche, dans la forme Cachin. À cette occasion, d’autres opérations planifiées dans le cadre des essais seront realisées.

S’ils doivent permettre de vérifier les performances et les qualités d’un sous-marin nucléaire aussi technologiquement avancé que le Suffren, et comme il est rare que tout marche d’une façon optimale du premier coup, les essais en mer sont en effet aussi l’occasion d’effectuer les réglages indispensables à son bon fonctionnement.

La nature des ajustements dont le Suffren doit faire l’objet n’a pas été précisée par la DGA. Mais, dans un article publié il y a quelques jours, la Presse de la Manche a évoqué un système qui, s’il n’est pas réglé correctement, pourrait « compliquer la manœuvrabilité » du bâtiment. La même source précise qu’il pourrait rester immobilisé durant trois semaines, avant de reprendre le fil de ses essais.

A priori, cette parenthèse cherbourgeoise ne devrait pas trop affecter la suite des évènements, l’arrivée du Suffren en Méditerranée étant toujours prévue en juillet. Sa livraison à la Marine nationale doit se faire dans le courant de l’année 2021, rappelle Top la Vue. « Nous ne communiquons pas le détail du planning des essais d’un programme d’armement en cours ou à venir. Ni le calendrier, ni la nature des essais », a toutefois prévenu la DGA.

Photo : Marine nationale

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