Un incendie s’est déclaré à bord du sous-marin nucléaire d’attaque « Perle » à Toulon

Ces dernières années, que ce soit en Russie, aux États-Unis ou encore en Inde et au Canada, plusieurs incendies ont pris à bord de sous-marins, alors qu’ils étaient le plus souvent à quai pour des opérations d’entretien et des réparations. À cette liste, il faudra y ajouter le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Perle.

En effet, ce 12 juin, vers 10h35, un incendie s’est déclaré dans la partie avant du sous-marin, alors qu’il se trouvait au bassin en zone Missiessy, au sein de la base navale de Toulon.

Coordonnée par l’amiral Laurent Isnard, « l’intervention des équipes spécialisées, composées de marins-pompiers de la base navale, est en cours. Les pompiers du SDIS du Var sont sur zone, en renfort. Le sous-marin a été évacué, il n’y a pas de blessés », a indiqué la Préfecture maritime Méditerranée.

Ayant été mis en arrêt technique le 13 janvier sous la responsabilité du Service de Soutien de la Flotte [SSF], et avec Naval Goup comme maître d’oeuvre, le SNA Perle avait été débarrassé de son combustible nucléaire nécessaire à son réacteur. « Il n’y a pas d’armes [missiles exocet, torpille F17 mod 2 , mines] ni batteries à bord », a assuré la préfecture maritime.

Sur les réseaux sociaux, cette dernière met en garde contre les infox. Les « fumées provoquées par un incendie sur la Perle ne sont pas radioactives. Aucun combustible nucléaire présent à bord.
Rappel : la France dispose de balises, sur tout le territoire, capables de détecter toute anomalie de radioactivité. Attention aux fakenews », a-t-elle prévenu.

D’ailleurs, en cas d’incident nucléaire, un plan particulier d’intervention [PPI] est immédiatement mis en oeuvre par les autorités. Les riverains sont alors avertis par des sirènes d’alerte pour les inviter à se mettre à l’abri tandis que des pastilles d’iode leur sont distribuées. Or, l’incendie à bord du SNA n’a pas motivé le déclenchement d’un tel dispositif.

Cette « Interruption pour entretien et réparations » [IPER] devait être la dernière pour le SNA Perle [comme pour l’ensemble des six sous-marins de la classe Rubis]. Il est prévu de maintenir ce bâtiment en service jusqu’en 2030, année où il sera remplacé par le Casabianca, un SNA de type Barracuda.

Cela étant, tout pourrait dépendre des dégâts à bord du SNA Perle… A priori, l’incendie est sérieux puisque la situation a nécessité le renfort d’une trentaine de marins-pompiers spécialisé venus de Marseille avec 11 véhicules spécialisés intervention sur sinistre à bord navires.

Photo : SNA PERLE / Marine nationale

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