La Marine nationale va recevoir 20 nouveaux remorqueurs portuaires à partir de 2022

S’il est souvent question des nouveaux navires de combat de la Marine nationale, il n’en reste pas moins que les embarcations dites de servitude sont aussi importantes pour la conduite des opérations. D’où l’effort particulier consenti pour leur renouvellement.

Ainsi, en 2017, un contrat avait été notifié à la société des établissements [SEE] Merré, associée aux Constructions mécaniques de Normandie [CMN] pour la construction de 29 nouveaux remorqueurs-pousseurs de classe 10 tonnes. Quelques mois plus tard, 7 pousseurs de classe 6 tonnes furent commandés auprès du chantier naval GLEHEN. Il restait alors à remplacer les 22 remorqueurs RP12 et remorqueurs RCSV. Ce qui sera bientôt fait.

En effet, ce 22 mai, le ministère des Armées a indiqué que la Direction générale de l’armement [DGA] venait d’attribuer un contrat aux chantiers Piriou por la livraison de 15 remorqueurs portuaires de type RP30 et de 5 remorqueurs portuaires côtiers [RPC30] de classe 30 tonnes.

Ces bâtiments sont « destinés à assister les navires de surface et les sous-marins, notamment lors des manœuvres d’accostage et d’appareillage », explique le ministère des Armées, qui n’a pas précisé la valeur du contrat, si ce n’est que son exécution se traduira par une activté d’environ 40.000 heures de travail par unité, « soit une charge annuelle d’environ 100 personnes en équivalent temps plein pour produire 4 remorqueurs par an entre 2021 et 2027. »

D’un tonnage d’environ 275 tonnes et mis en oeuvre par seulement quatre marins, le RP30 est destiné à mener des opérations portuaires à la journée. D’un tonnage équivalent, le RPC30 peut naviguer en haute mer, avec une autonomie en vivres [pour 6 marins] et en carburant pour des missions pouvant durer jusqu’à cinq jours.

Ces deux types de remorqueurs affichent les mêmes dimensions, à savoir 26 mètres de long pour 9 mètres de large. « Ils bénéficient ainsi d’une puissance de traction accrue à 35 tonnes pour pouvoir intervenir sur des navires militaires aujourd’hui plus grands et plus lourds » et leur « passerelle est très étroite pour permettre les manœuvres flanc contre flanc avec des navires dont la coque est en forme de ‘V' », explique le ministère des Armées. En outre, ils sont dotés de protections spécifiques en dessous de leur ligne de flottaison afin leur permettre d’effectuer des manoeuvres avec des sous-marins.

Ces bâtiments de servitude seront affectés à Toulon [7 RP et 1 RPC], Brest [6 RP et 1 RPC], Cherbourg [2 RP et 1 RPC], Fort–de-France [1 RPC] et Papeete [1 RPC]. La Marine nationale devrait recevoir les premières unités à partir de mai/juin 2022.

Photo : Piriou

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