Un destroyer japonais endommagé après une collision avec un bateau de pêche chinois

Effectuant une patrouille dans les eaux internationales en mer de Chine orientale, le 30 mars, le destroyer lance-missiles japonais JS Shimakaze est entré en collision avec un bateau de pêche chinois alors qu’il se trouvait à environ 650 km à l’ouest de l’île nippone de Yakushima.

Selon Kono Taro, le ministre japonais de la Défense, le choc a ouvert une brèche d’un mètre de long sur 2 cm de large dans la coque, à 5 mètre au-dessus de la ligne de flottaison du destroyer. « Aucun marin » du HS Shimakaze « n’a été blessé » et « le bateau chinois n’a pas disparu », a-t-il assuré.

Mis en service en 1988 et affichant un déplacement de 5.900 tonnes, le JS Shimakaze mesure 150 mètres de long et 16,4 mètres de large. Appartenant à la classe Hatakaze et ayant des capacités anti-sous-marins, il met en oeuvre des missiles surface-air RIM-66 et mer-mer AGM-84 Harpoon.

L’île de Yakushima fait face à la ville chinoise de Shangaï. Environ 900 km les séparent. D’où le commentaire de Pékin au sujet de cet incident.

« Je tiens à souligner que la collision s’est produite dans les eaux côtières de la Chine », a affirmé, le lendemain, Hua Chunying la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Selon elle, un pêcheur a été blessé au dos et que les gardes-côtes chinois étaient alors toujours en train d’évaluer les suites de ce l’incident.

« La partie chinoise a exprimé ses inquiétudes à la partie japonaise au sujet de ce navire de guerre de la Force d’autodéfense japonaise naviguant dans les eaux concernées et mettant en danger la sécurité du navire chinois », a ajouté Mme Hua. « Nous sommes en communication avec la partie japonaise à ce sujet et espérons qu’elle coopérera pour déterminer la cause de cet incident afin d’éviter que d’autres ne se reproduisent », a-t-elle conclu.

Cela étant, il s’agit du second incident de cette nature impliquant un chalutier chinois en l’espace de quelques jours.

Le 16 mars, un patrouilleur de la marine taïwanaise a en effet aussi été endommagé par un navire de pêche chinois au large de l’île Kinmen.

La Chine est régulièrement accusée d’utiliser des navires de pêche comme éléments d’une milice maritime afin de pouvoir revendiquer des droits et exercer d’autres activités dans des eaux contestées.

En 2010, une crise diplomatique entre Pékin et Tokyo avait ainsi éclaté après une collision entre un chalutier chinois et un patrouilleur de la garde-côtière japonaises dans les environs de l’archipel nippon « Senkaku », revendiqués par la Chine sous le nom de « Diaoyu ».

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