Covid-19 : L’armée de l’Air mobilise ses hélicoptères Caracal et ses avions de transport KC-130J et Transall
Soulager les hôpitaux dans les capacités d’accueil sont saturées en évacuant des malades atteints de Covid-19 vers d’autres établissements est la mission que les Armées ont assurées dès le début de l’épidémie en France.
Après avoir rapatrié des ressortissants français qui se trouvaient à Wuhan [Chine], qui, il y a quelques semaines encore, étaient l’épicentre de l’épidémie, l’armée de l’Air a enchaîné les évacuations de patients de la région Grand Est avec des vols d’avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix de l’Escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique 1/31 « Bretagne ». Et, le 31 mars, l’A330 présidentiel, mis en oeuvre par l’Escadron de transport [ET] 60 a livré 3 tonnes de matériel médical à Mayotte.
Dans le même temps, l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], via le 1er Régiment d’Hélicoptères de Combat [RHC] de Phalsbourg, a mobilisé des NH-90 « Caïman » pour transférer des patients vers des unités de soins moins sollicitées, que ce soit en France ou à l’étranger.
Ainsi, le 1er avril, les NH-90 du 1er RHC ont de nouveau pris en charge six personnes atteintes de Covid-19 à Metz pour les évacuer vers Essen et Neustadt [Allemagne] ainsi que vers Salzbourg [Autriche]. Chaque appareil est configuré de telle sorte qu’il peut transporter deux patients en réanimation et le personnel médical nécessaire à leur accompagnement. À l’issue de leur mission, les hélicoptères sont désinfectés par des spécialistes du 2e Régiment de Dragons, l’unité « NRBC » de l’armée de Terre.
Avant d’enchaîner ce type de missions, l’ALAT avait précisé que la « procédure de transfert de patients en réanimation a été définie après une phase d’expérimentation et de certification exécutée dans des délais restreints », en « coordination avec le SAMU et les autorités sanitaires ».
Mais les NH-90 de l’ALAT ne sont pas les seuls hélicoptères à être mobilisés dans le cadre de l’opération Résilience. En effet, l’armée de l’Air a engagé deux EC725 Caracal de l’Escadron d’hélicoptères 1/67 Pyrénées, une unité qui fait partie des forces spéciales « Air », pour transporter quatre patients atteints de Covid-19 vers Angers et Caen depuis l’aéroport d’Orly.
« Fier de voir engagés le personnel et les hélicoptères du Pyrénées dans cette opération qui nous tient particulièrement à cœur. Le soutien à la population, c’est aussi notre raison d’être!
Prenez soin de vous et #restezchezvous », a commenté le 1/67 Pyrénées, via sa page Facebook.
Les Caracal utilisés pour cette mission ont dû passer entre les mains de la Section d’intervention nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique [SI-NRBC] de la BA 120 de Cazaux, laquelle est très sollicitée actuellement.
Par ailleurs, l’un des KC-130J « Hercules », dont l’une des missions est de ravitailler en vol les Caracal du 1/67 Pyrénées lors d’opérations spéciales, a été mobilisé pour ramener à Paris le médical du SAMU qui venait d’accompagner six patients vers l’Hôpital d’instruction des armées « Clermont-Tonnerre », à Brest, à bord d’un TGV médicalisé parti d’Île-de-France.
Enfin, même les derniers Transall C-160 encore en dotation au sein de l’armée de l’Air sont sollicités. En tout cas, dans la nuit du 1er au 2 avril, l’un d’eux a été mobilisé pour transporter, depuis Marseille, des soignants devant renforcer les équipes des hôpitaux franciliens.
[#Résilience] Un KC130-J de l’@Armee_de_lair a assuré le retour à Paris des soignants du @samudeparis ayant transféré des patients vers brest en TGV. Un bel exemple de collaboration interservices. pic.twitter.com/K8okn3xZbS
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) April 1, 2020