L’US Navy cherche à mettre au point un drone sous-marin « rôdeur » doté d’une grande autonomie

En avril 2019, la DARPA, l’agence du Pentagone dédiée à l’innovation, a dévoilé le programme « Manta Ray », lequel consiste à mettre au point un drone sous-marin [UUV pour nmanned Underwater Vehicle] qui, ayant la forme d’une raie manta, serait doté d’une grande autonomie.

Concrètement, les drones Manta Ray doivent être capables de naviguer pendant de très longues périodes sans perturber les opérations menées par les navires avec équipage ou les ports dont ils relèveraient. En clair, une fois déployés, ces engins auront à rester sous l’eau très longtemps sans avoir besoin de soutien, de maintenance et de logistique.

« En cas de succès, cette nouvelle classe d’UUV permettrait une flexibilité opérationnelle et une réduction de la charge de travail pour les navires hôtes traditionnels et les ports de service », a ainsi résumé le capitaine de corvette Kyle Woerner, responsable du programme Ray Manta à la DARPA.

Ce projet est surtout l’occasion de faire progresser des technologies clés qui bénéficieront aux drones sous-marins futurs. Un tel engin doit être en effet économe en énergie tout en affichant de bonnes peformances. En outre, la DARPA indique qu’il est également question de trouver des solutions pour atténuer l’encrassement biologique [formation d’une couche d’organismes vivants sur la surface d’un navire en contact permanent avec l’eau, ndlr], la corrosion et la « dégradation d’autres matériaux ». Ce qui donne une idée de l’autonomie dont devra disposer cet UUV.

Le programme a d’autres enjeux, comme la mise au point de « nouveaux moyens de détection sous-marine de faible puissance et de classification des dangers ou des menaces de contre-détection » ou la « gestion de mission pour des durées prolongées tout en tenant compte des environnements maritimes dynamiques ».

La réalisation du projet Ray Manta vient de franchir une nouvelle étape avec l’attribution, le 10 mars, de quatre contrats aux industriels retenus par la DARPA, dont Lockheed Martin Advanced Technology Laboratories, Northrop Grumman Systems Corporation, Navatek et Metron Inc.

D’environ 12 millions de dollars chacun, ces contrats ne couvrent que la première phase du programme Ray Manta, c’est à dire qu’ils financent le développement et la mise au moins d’un démonstrateur. L’échéance pour les premiers essais n’a pas été précisée.

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