Le coronavirus a eu raison de l’exercice norvégien Cold Response 2020

L’évolution de l’épidémie de coranavirus Covid-19 est très rapide. Il y a encore quelques jours, l’état-major norvégien avait indiqué qu’il n’était pas question de remettre en cause l’exercice Cold Response 2020, qu’il organise tous les deux, alors qu’un soldat de venait d’être testé positif à la maladie, ce qui avait toutefois conduit à mettre la base de Skjold en quarantaine.

Puis, le 9 mars, les forces armées finlandaises, qui devaient prendre part à ces manoeuvres, firent savoir qu’elles y renonçait. « L’exercice [Cold Response 2020] a été adapté à la nouvelle situation et les forces armées norvégiennes évaluent en permanence les mesures à prendre pour éviter la propagation du virus à ses employés ainsi qu’à la population locale « , fit alors valoir l’état-major norvégien.

Finalement, au regard de l’évolution de la situation, ce dernier a été contraint d’annuler cet exercice, auquel devaient participer 16.000 soldats, dont 400 militaires français de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne [BIM]. L’annonce en a été faite ce 11 mars, soit un jour avant le début de ces manoeuvres.

« Le coronavirus est hors de contrôle dans la société » et « nous souhaitons conserver les capacités de l’armée de sorte qu’on puisse soutenir la société dans la période turbulente à venir », a expliqué le général Rune Jakobsen, le chef du Centre des opérations des forces norvégiennes.

« En mettant fin à l’exercice maintenant, nous éviterons également tout fardeau inutile au système de santé civil, par exemple en cas de maladie chez les soldats, d’accidents ou de tests positifs parmi le personnel », a également souligné le général Jakobsen. Et d’ajouter : « Les forces armées s’efforcent également de trouver le meilleur moyen de mettre fin à l’exercice afin de ne pas exposer la société et nous-mêmes à des risques inutiles. »

Pour rappel, l’exercice Cold Response vise à préparer les forces norgéviennes et leurs alliées à un engagement de haute intensité dans des conditions hivernales « exigeantes ». Les 400 militaites de la 27e BIM étaient arrivés le 1er mars dernier, à Bardufoss, à plus de 1.500 km au nord d’Oslo.

Par ailleurs, le coronavirus n’a pas trop d’incidences sur les manoeuvres Defender Europe 2020, organisées par l’Otan. Du moins pour le moment. Aux dernières nouvelles, des blindés de la 1re division blindée de l’US Army doivent débarquer à Flessingue [Pays-Bas], le 14 mars.

Photo : 27e BIM

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