Guyane : 48 heures de travail pour réparer un hélicoptère Fennec tombé en panne lors d’une opération

Récemment engagé pour assurer un appui-feu aux troupes au sol lors d’une mission contre l’orpaillage illégal en Guyane [Harpie], un hélicoptère Fennec de l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane » de l’armée de l’Air a eu la mauvaise idée de tomber en panne à Saint-Jean du Maroni, alors qu’il s’apprêtait à retrouver la base aérienne 367 de Cayenne.

Lors de la mise en route de la turbine Turbomeca [Arriel 2B] Arrius A, des particules métalliques ont été détectées dans le circuit de lubrification. De quoi entraîner la perte de l’appareil… La procédure de décollage ayant été interrompue par l’équipage et après examen de la panne, il a été décidé de procéder au remplacement du moteur.

Une telle opération est relativement aisée quand les mécaniciens disposent de toutes les facilités que l’on peut trouver sur une base aérienne. Seulement, la réaliser en rase campagne tout en étant exposé aux conditions métérologiques propres à la Guyane est une autre paire de manches.

« Changer un moteur nécessite une extrême précaution, il pèse 250kg et les opérations s’effectuent à deux mètres du sol. Il faut le déposer en douceur, le ranger dans un conteneur pressurisé afin de le remplacer par le nouveau », explique l’armée de l’Air.

C’est pourtant ce qu’ont réussi à faire quatre mécaniciens envoyés à Saint-Jean du Maroni, au bout de 48 heures de travail. Soit le temps nécessaire pour retirer la turbine défectueuse, la remplacer par une nouvelle avec une « potence de campagne » et réaliser les essais avant de permettre au Fennec de prendre à nouveau les airs.

« Ce dépannage démontre le savoir-faire et la rusticité des équipes techniques de l’escadron de transport 68 ‘Antilles-Guyane’ qui permettent de garantir le cadre de la navigabilité dans des conditions parfois difficiles », souligne le Sirpa Air.

L’armée de l’Air compte quatre hélicoptères Fennec en Guyane. Ces appareils sont régulièrement engagés dans les opérations Harpie, Titan [protection des abords du Centre spatial guyanais, ndlr] et Polpêche [police des pêches]. Mis en service dans les années 1990, ils seront remplacés par des H160 « Guépard » à l’horizon 2028.

Photo : armée de l’Air

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