Thales embarque à bord des futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la Royal Navy

Le groupe français d’électronique de défense Thales se porte très bien. Selon ses résultats publiés le 26 février, son chiffre d’affaires s’est élevé à 18,4 milliards d’euros en 2019 [+16,1% par rapport à 2018], grâce en partie à l’intégration de Gemalto au sein de ses activités. Et, l’an passé, il décroché 21 grands contrats, ce qui porte la valeur de son carnet de commandes à 19,1 milliards d’euros.

S’agissant de ses activités dans le domaine de la défense, Thales a réalisé un chiffre d’affaires de 8,265 milliards d’euros [+5,6%].  » 2019 a été une bonne année pour la défense », a commenté Patrice Caine, son Pdg. Et l’année 2020 suit la même tendance.

En effet, outre-Manche, la filiale britannique du groupe, Thales UK, vient de remporter un marché de 330 millions de livres sterling [environ 380 millions d’euros] visant à fournir les sonars et le mât de système de combat [Combat System Mast – mât optronique] des quatre futurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Dreadnought sur lesquels reposera la dissuasion nucléaire du Royaume-Uni.

Ces navires seront donc dotés du sonar 2076 de Thales, est en réalité une suite intégrée de systèmes de sonar actifs et passifs, comprenant des antennes de flanc et remorquées. Les sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] Astute de la Royal Navy en sont déjà dotés.

Ce contrat permettra de créer 170 emplois et d’en garantir 350 autres en Grande-Bretagne.

« La part des emplois créés par le contrat de sous-traitance confié à Thales UK sont hautement qualifiés et concernent la fabrication, l’ingénierie et la conception », a souligné le ministère britannique de la Défense [MoD].

Par ailleurs, ce dernier a confirmé qu’une nouvelle ogive nucléaire pour les missiles Trident embarqués à bord des SNLE de la Royal Navy allait être mise au point. Cette annonce a été précipitée étant donné qu’elle n’aurait pas dû être faite avant la publication de la revue de défense et de sécurité actuellement en cours.

« Pour garantir le maintien d’une dissuasion efficace tout au long de la vie opérationnelle des sous-marins de la classe Dreadnought, nous remplacerons notre ogive nucléaire existance pour répondre aux menaces futures », a ainsi déclaré Ben Wallace, le ministre britannique de la Défense, le 25 février.

Pour rappel, les SNLE de la classe Dreadnought commenceront à entrer en service en 2030. Affichant un déplacement en plongée de 17.200 tonnes et une longeur de 152,9 mètres, ils seront armés par un équipage de 130 sous-mariniers. Ils diposeront de 12 tubes de lancement pour les missiles balistiques Trident 2D-5.

Pour Thales UK, il s’agit du second contrat important obtenu au Royaume-Uni en l’espace de quelques jours. Le 6 février, l’industriel a en effet été désigné pour fournir le système de combat des cinq futures frégates de type 31 destinées à remplacer les celles de type 23 actuellement mises en oeuvre par la Royal Navy.

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