Le nouvel avion ravitailleur « Phénix » de l’armée de l’Air a effectué sa première mission opérationnelle

En mars 2019, dans le cadre de l’opération Chammal [nom de la participation française à la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, ndlr], le nouvel avion ravitailleur Airbus A330 MRTT « Phénix » de l’armée de l’Air avait été été sollicité pour convoyer deux Rafale C de la 30e Escadre de Chasse vers la base aérienne projetée en Jordanie [base H5]. Et il y était resté deux jours avant de redécoller vers la France et accompagner deux appareils relevés par ceux en provenance de Mont-de-Marsan.

Près d’un an plus tard, et alors que second exemplaire a été livré 31e Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques [EARTS], le Phénix a effectué sa première mission opérationnelle au titre de l’opération Chammal. En effet, le 15 février dernier, l’appareil a décollé d’Istres en direction de l’Irak pour un vol qui aura duré 15 heures.

Au cours de cette mission, et après avoir parcouru 3.500 km, le Phénix a ainsi assuré ses premiers ravitaillement en vol. Des Rafale Marine du groupe aérien [GAé] embarqué à bord du porte-avions Charles de Gaulle, devant être engagés au-dessus de l’Irak, ont ainsi reçu plus de 20 tonnes de carburant.

« Ce concours d’un appareil A330 au sein de la coalition OIR [opération Inherent Resolve, ndlr] démontre également les capacités de ce nouvel appareil de l’armée de l’Air à évoluer dans un cadre complexe et permet d’éprouver son intégration », a souligné l’État-major des armées [EMA].

D’autant plus que, pour cette première mission opérationnelle, l’A330 MRTT Phénix a dû s’intégrer dans un « environnement électronique particulièrement dense, mettant en œuvre ses capacités avancées de communications et de liaisons de données tactiques. »

« En se connectant aux réseaux de la coalition et du groupe aéronaval, l’équipage a pu bénéficier d’une connaissance fine de la situation tactique sur le théâtre, gage de sécurité et de performance opérationnelle », explique l’EMA.

Ce dernier ne précise pas si ce Phénix a atterri en Jordanie à l’issue de sa mission, sachant que, étant capable de délivrer 50 tonnes de carburant [contre 17 tonnes pour les C-135FR qu’il va remplacer], l’A330 MRTT Phénix dispose d’une autonomie sur zone de 4h30 à 2.000 km depuis sa base de départ. Cela étant , pour l’EMA, ce vol démontre que les bases aériennes sont de « véritables outils de combat permettant, depuis le territoire national, des missions en appui des opérations extérieures. »

Pour rappel, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 a porté à 15 [contre 12 initialement] le nombre d’A330 MRTT « Phénix » devant être mis en oeuvre par l’armée de l’Air. En outre, il a également été décidé d’en accélérer les livraisons.

Photo : archive (c) Ministère des Armées

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