Le ministère des Armées envisage de commander jusqu’à « 2.000 systèmes » de micro-drones

En matière de micro-drones, l’armée de Terre a un peu tâtonné ces derniers mois. Le déploiement au Sahel, par les commandos parachutistes de la force Barkhane, d’appareils Mavic Pro du constructeur chinois a en effet été mitigé.

Ce qui a conduit à une commande, passée dans le cadre d’une procédure dite « Urgence Opération » [UO] par la Direction générale de l’armement [DGA], de 27 systèmes NX-70 auprès du fabricant français Novadem pour 2 millions d’euros. Ces engins ont depuis été livrés au 61e Régiment d’Artillerie avant d’être envoyés sur un théâtre d’opération extérieur [précisement au Mali, ndlr].

Visiblement, il est désormais question de passer à la vitesse supérieure. En effet, selon un avis de marché que vient de publier la DGA, il est question d’acquérir jusqu’à 2.000 systèmes de micro-drones [une « quantité donnée à titre purement indicatif », ndlr] pour équiper « plusieurs unités de l’armée française ». Et une partie sera destinée à l’armée de Terre dans la mesure où son chef d’état-major [CEMAT], le général Thierry Burkhard, avait indiqué, en octobre, qu’elle compterait environ 1.200 drones à l’horizon 2023 [chiffre qui engloble les drones tactiques Patroller ainsi que les nano-drones Hornet, ndlr].

Ces systèmes de micro-drones, est-il précisé dans l’avis de marché, permettront « à la fois l’observation de jour et de points chauds à courte portée, en particulier lors des missions ‘au contact’ de la menace. » Ils devront « être facilement et rapidement mis en œuvre par des opérateurs non spécialistes » tout en « conservant des performances élevées en terme de discrétion sonore et visuelle et en capacité de détection. » En outre, comme ils seront mis en oeuvre par des « équipes déployées », ils devront aussi être « particulièrement légers ».

Le texte ne donne pas plus d’indications sur les performances attendues pour ces micro-drones. Cela étant, la DGA distingue deux types de systèmes.

Le premier, appelé visiblement à être utilisé depuis une emprise militaire, sera composé d’un écran de 6 pouces en diagonale ainsi que de « deux vecteurs aériens », dont un l’observation de jour et un autre avec une capacité « d’observation de points chauds ».

Quant au second, destiné aux combattants débarqués, il se composera d’un vecteur aérien avec sa batterie, d’un écran, d’une manette de commande et de deux batteries de rechanche. L’ensemble ne devra pas peser plus de 2,5 kg.

« Une première commande d’environ 200 systèmes est prévue dès 2020 pour une livraison sous 6 mois, et une deuxième est prévue en 2021. Le retour d’expérience ainsi acquis permettra d’établir la cible et sa cadence de livraison », est-il indiqué dans l’avis, lequel précise également que « le montant minimum de l’accord-cadre, pour sa durée totale de validité, s’élève à 1 million d’euros [hors taxes] ». Aucun montant maximum n’a été fixé.

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