Avec l’aide de leurs « partenaires », les forces armées nigériennes ont repoussé une attaque jihadiste à Chinagodar

Le 10 décembre dernier, dans le nord du Niger, le camp militaire d’Inates était attaqué par plusieurs centaines de combattants de l’État islamique au grand Sahara [EIGS], alors que devait se tenir à Pau, trois jours plus tard, un sommet réunissant le président Macron et ses homologues du G5 Sahel [Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad].

Devant l’ampleur des pertes subies par les forces nigériennes [71 tués] malgré leur attitude au combat [« ils se sont battus comme des lions, dira le président Mahamadou Issoufou], il avait été décidé de reporter cette réunion au 13 janvier.

Exactement un mois plus tard, les jihadistes ont tenté de rejouer le même scénario, en s’en prenant cette fois au camp militaire de Chinagodar, situé à seulement 10 km de la frontière malienne, dans la région de Tillaberi. Les terroristes ont attaqués l’emprise militaire depuis deux axes : une première colonne de véhicules lourdement armés est arrivée du côté ouest tandis qu’une autre, composée de plusieurs dizaines de moto, est venue du côté Est, par la forêt d’Ikrafane. Auparavant, le relai GSM du village de Dareydeay avait été détruit.

Selon le gouvernement nigérien, les combats ont été « intenses », les défenseurs du camp de Chinagodar ayant opposé une « farouche résistance à l’ennemi ».

« La riposte avec l’appui aérien combiné de l’armée de l’air nigérienne et de nos partenaires a permis d’effectuer des frappes et mettre l’ennemi en déroute hors de nos frontières », a expliqué Niamey. Ce qui veut dire que des moyens aériens français et/ou américains ont été sollicités.

Selon RFI, une patrouille de Mirage 2000D engagés dans l’opération française Barkhane est intervenue.

Dans ce genre de situation, les chasseurs-bombardiers peuvent effectuer un passage à très basse altitude pour dissuader l’ennemi [« show of presence » ou « show of force »] et/ou des frappes en appui aux forces terrestres. A priori, d’après RFI, les jihadistes ont été « mis en déroute après les premiers survols ».

Une responsable nigérien a confié à la même source que les deux colonnes jihadistes ont été visées par deux frappes réalisée par au moins un drone MQ-9 Reaper américain.

Le bilan de cette attaque, probablement lancée par l’EIGS étant donné que la région du Tillabéri est l’une de ses zones d’action, est de 25 morts et de 6 blessés parmi les militaires nigériens. Quant aux assaillants, 63 auraient été tués.

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