Les Mirage 2000C en ont terminé avec l’opération Barkhane

En 2015, le général Denis Mercier, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAA], avait annoncé que des Mirage 2000C/RDI, habituellement utilisés pour des missions de supériorité aérienne, allaient être déployés dans la bande sahélo-saharienne [BSS] au titre de l’opération Barkhane, afin de soulager les Mirage 2000D, alors intensivement sollicités au Levant, contre Daesh [État islamique ou EI].

« Nous ferons ainsi voler des patrouilles composées de Mirage 2000D – qui disposent d’un pod permettant de guider les bombes – et de Mirage 2000C […] – qui ne peuvent pas emporter de pod, mais peuvent larguer des bombes », avait expliqué le général Mercier lors d’une audition parlementaire.

En outre, ces Mirage 2000C/RDI pouvaient alors apporter une capacité « canon » supplémentaire.

Pouvant emporter des bombes lisses et des munitions à guidage laser [à condition que la cible soit « illuminée » par une nacelle de désignation, ndlr], les premiers Mirage 2000C de l’Escadron de chasse 2/5 « Île-de-France » furent déployés au Sahel en juillet 2015, après un « entraînement intensif » portant sur le tir air-saol [canon et bombes] à Cazaux.

Après quatre ans d’engagement [et non cinq, comme l’écrit l’EMA, ndlr], les deux Mirage 2000C alors déployés à Niamey ont retrouvé le Vaucluse et la base d’Orange, ce qui a ainsi marqué « officiellement la fin de la présence de ce type d’appareil » sur ce théâtre d’opérations, après plus de 5.000 heures de vol.

Durant ces années passées au Sahel, les Mirage 2000C ont effectués des « show of presence » [survol de l’ennemi afin de le dissuader d’etreprendre une attaque contre une force amie], des « show of force » [c’est à dire un passage à 50 mètres d’altitude, ce qui est toujours dangereux, afin d’effrayer l’ennemi et lui adresser un ultime avertissement], des tirs d’appui au sol [Close Air Support, CAS] et des missions de renseignement. En outre, ces appareils ont été d’une efficacité redoutable contre les groupes armés terroristes [GAT].

« En en 2018, sur la base de renseignements recueillis par un drone, les Mirage 2000-C décollèrent sur alerte pour aller frapper une colonne d’individus armés sur déplaçant sur des motos. Une mission ayant permis la mise hors de combat de nombreux terroristes et la destructions d’une grande quantité de matériels et d’armements », raconte ainsi l’EMA.

Désormais, le détachement chasse [ou DETCHASSE] de Barkhane déployé à Niamey repose sur quatre Mirage 2000D de la 3e Escadre.

Photo : armée de l’Air

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