L’armée de l’Air envisage de louer entre 12 et 20 hélicoptères EC-225 Super Puma

Même si le programme d’hélicoptère interarmées léger [HIL] a été accéléré, la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 est plutôt chiche pour ce qui concerne le renouvellement des voilures tournantes de l’armée de l’Air et de la Marine nationale.

Or, comme l’expliquait, en mai dernier, son chef d’état-major, le général Philippe Lavigne, l’armée de l’Air n’a plus le temps d’attendre le remplacement de ses hélicoptères Puma, dont le taux de disponibilité avoisinait les 30% en 2017, alors que le coût de maintien en condition opérationnelle ne cessait ne grimper. Le risque est donc de voir des ruptures temporaires de capacité de plus en plus fréquentes, notamment pour les misisons d’alerte SAR [recherche et sauvetage].

« Notre flotte d’hélicoptères Puma est hors d’âge, et affiche une disponibilité insuffisante pour couvrir le fort besoin opérationnel outre-mer. Or, la perspective de leur renouvellement est lointaine », avait résumé le général Lavigne, devait les députés de la commission de la Défense. Aussi, avait-il ajouté, « nous travaillons à des options pour les remplacer de façon anticipée et maîtrisée en termes de coûts. »

D’où l’avis publié par le Bulletin officiel des annonces de marchés publics [BOAMP] le 2 octobre, déniché par le blog FOB. Ainsi, on apprend que le ministère des Armées a lancé une procédure pour la « location-vente et le soutien de 12 à 20 hélicoptères EC225 [Super Puma, version civile du H225M « Caracal »] d’occasion à modifier sous agrément au profit de l’armée de l’Air. »

« Ces hélicoptères permettront de réaliser des missions spécifiques de type SAR [Search and Rescue] et de type FSI [Forces de Sécurité et d’intervention] », lit-on dans cet avis, qui précise par ailleurs que ces appareils seront déployés sur les « bases aériennes en France métropolitaine et outre-mer ainsi qu’à l’étranger [Djibouti]. »

La Marine nationale avait eu recours au même type de procédure pour remplacer ses Alouette III par une une dizaine d’hélicoptères Dauphin et trois H160. Le coût de l’opération devrait s’élever à « 260 millions d’euros pour dix années d’exploitation », selon un rapport parlementaire. Un chiffre à comparer au coût de l’heure de vol des anciens hélicoptères, ce dernier ayant atteint les 11.000 euros.

A priori, l’armée de l’Air va faire un calcul identique, c’est à dire que la location-vente des EC225 sera financée par les économies réalisées sur la maintenance des Puma actuellement en dotation.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]