Les forces armées maliennes déploient de « gros moyens » pour reprendre deux positions aux jihadistes

Le 30 septembre, deux positions occupées par les Forces armées maliennes [FAMa], dans la région de Mopti, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont été attaquées à quelques heures d’intervalle par des groupes armés terroristes [GAT]

« Les postes FAMa de Mondoro et de Boulkessy ont été attaqué ce matin, 30 septembre 2019, par des terroristes. C’était respectivement à 01h00 et 04h30 », a en effet indiqué l’état-major malien.

À Mondoro [cercle de Douentza], a raconté un élu à l’AFP, les jihadistes sont « allés dans le poste de commandement du camp situé à l’est. Ils ont tirés. L’armée a reculé. » Et d’ajouter : « Les tirs des jihadistes ont tué deux civils et en ont blessé trois. » Quant à l’attaque de Boulkessy, elle a visé un bataillon malien mis à la disposition de la Force conjointe du G5 Sahel.

Pour le moment, on ignore l’identité des assaillants, qui étaient « lourdement armés ». D’après le secrétariat du G5 Sahel, ceux qui ont mené l’attaque à Boulkessy appartiendraient au groupe jihadiste Ansarul Islam, qui, originaire du Burkina Faso, est proche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda], sans pour autant lui être inféodé.

De son côté, le gouvernement malien a indiqué qu’une « vaste opération aérienne a été effectuée dans la zone, pour neutraliser les assaillants et reprendre le contrôle effectif » des positions attaquées par les jihadistes.

« Les forces spéciales sont sur la zone depuis hier [30/09]. Les combats se poursuivent, ils ont pu récupérer une dizaine de militaires de la compagnie attaquée », a indiqué une source militaire à l’AFP. Une autre a affirmé que l’état-major malien venait de déployer de « gros moyens pour reprendre deux des positions » de son « bataillon sous commandement G5 [Sahel] à Boulkessy, tombées aux mains des terroristes. »

De son coté, l’État-major des armées [EMA] garde le silence sur les opérations en cours. Mais il est probable que la force Barkhane a été sollicitée, au moins pour les opérations aériennes évoquées par Bamako.

Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, sachant que plusieurs soldats maliens n’ont plus donné de signe de vie depuis ces attaques. « Nous n’avons pas encore de leurs nouvelles. Les militaires maliens se sont repliés. Il n’y a pas eu de combat et les présumés jihadistes sont repartis avec un important lot de matériels militaires et roulant », a expliqué une « source administrative » à l’AFP.

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