Le ministère des Armées a créé une « cellule de coordination de l’intelligence artificielle de défense »

Moteur d’une révolution dans les affaires militaires pour certains ou technologie devant simplement permettre de réaliser des tâches que les humains n’ont ni le temps ou ni la capacité de faire… Toujours est-il que les armées auront de plus en plus recours à l’intelligence artificielle [IA]. D’où la stratégie dévoilée par Florence Parly, la ministre des Armées, en avril dernier.

En conjuguant algorithmes, données et puissance de calcul, les applications de l’IA dans le domaine militaire sont nombreuses, comme par exemple l’amélioration des interfaces homme-machine, la détection des signaux faibles dans un océan de données, rendre plus réaliste la simulation, créer des essaims de robots, voire développer des système d’armes létales autonome [SALA].

Cela étant, et comme l’a indiqué Mme Parly, il n’est pas question pour la France de s’engager dans la voie des « robots tueurs autonomes ». En revanche, elle a identifié six domaines d’investissements prioritaires pour les forces françaises : l’aide à la décision et à la planification, le renseignement, le combat collaboratif [l’homme restant toujours « dans le boucle »], la robotique, les opérations dans le cyberespace et le maintien en condition opérationnelle [MCO].

Pour cela, 100 millions d’euros par an seront dédiés à l’intelligence artificielle d’ici 2025 et 200 experts seront recrutés lors des quatre prochaines années. Et pour accompagner ses efforts, le ministère des Armées vient de créer une « Cellule de coordination de l’intelligence artificielle de défense » [CCIAD].

Dirigée par Michaël Krajecki, professeur et directeur du Centre de calcul de l’Université de Reims Champagne-Ardenne [où ] et spécialiste de la simulation numérique et de l’intelligence artificielle, cette nouvelle structure dépendra de l’Agence de l’innovation de Défense [AID]. Elle rassemblera à l’horizon 2020, précise le ministère des Armées, une « dizaine d’experts pluridisciplinaires ».

Par ailleurs, Mme Parly avait aussi annoncé la création d’un « comité d’éthique » afin de traiter les questions soulevées par l’intelligence artificielle et son emploi dans le domaine militaire. Sa création devrait être effective d’ici la fin de cette année.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]