La force Barkhane a mis hors de combat une dizaine de jihadistes lors d’une opération « d’opportunité » au Mali

Dans la journée du 17 juillet, un convoi d’une dizaine de véhicules des Forces armées maliennes [FAMa] est tombé dans un embuscade dans les environs du village de Fafa, situé en tre Asongo et la frontière nigérienne.

Et, face à la determination des assaillants, la situation est rapidement devenue critique, le convoi s’étant scindé en deux. Les FAMa ont alors envoyé des renforts et un drone MQ-9 Reaper de la force Barkhane a été « réorienté » vers les lieux de l’attaque.

Ces renforts auront mis un terme à cette attaque, qui aura duré 1h30. Selon un bilan établi par les FAMa, un soldat malien a été tué et un autre blessé. Mais l’affaire n’en est pas resté là. Cinquante minutes plus tard, et grâce aux moyens de renseignements déployés par Barkhane, un individu suspect se déplaçant à moto est répéré.

Il s’avère alors qu’il rejoint un d’autres hommes identifiés comme appartenant à un groupe armé terroriste [GAT], repliés sur une position située à 30 km au sud-est de l’attaque contre le convoi des FAMa et cachée sous des arbres. La présence d’armement ayant été détectée, la force Barkhane décide alors de lancer une « opération d’opportunité ».

C’est ainsi que, environ 3 heures plus tard, une patrouille de Mirage 2000 largue deux bombes sur le point de rassemblement des jihadistes. Puis les hélicoptères d’attaque Tigre entrent en scène avec des tirs canon, lesquels « fixent au sol l’ennemi », précise l’État-major des Armées [EMA]

Vingt minutes plus tard, un détachement de commandos de montagne est déposé au sol par hélicoptère afin de procéder à une reconnaissance ainsi qu’à une fouille de zone. Le bilan de cette opération est de « 9 ennemis tués, de 2 individus capturés et de nombreuses ressources trouvées [radio, armement, motos…] », indique l’EMA.

« Menée grâce à une grande fluidité dans les contacts et la coordination entre les différents acteurs, notamment avec les forces maliennes, cette opération met en lumière la capacité de la force d’intervenir de manière fulgurante à l’appel des armées partenaires pour obtenir un maximum d’effet sur les GAT », souligne-t-on à Paris.

Par ailleurs, quelques jours plus tôt, le Groupement Commando Montagne [GCM], appuyé par les hélicoptères du Groupement Tactique Désert Aérocombat [GTD-A], a mené une « patrouille profonde » dans la région du Gourma. Et cela afin de « maintenir la pression sur les groupes armés terroristes dans cette région et d’y dénier tout sanctuaire à l’Etat Islamique au Grand Sahara [EIGS]. »

Au cours de cette opération, qui a duré une semaine, les commandos de montagne ont « neutralisé » deux terroristes et mis la main sur de l’armement, des munitions ainsi que sur des motos.

Pour rappel, pour le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], « neutraliser veut dire tuer ». « Neutralisation, c’est un terme élégant et la façon de dire qu’on les tue », a-t-il expliqué, lors d’un récent entretien donné à CNEWS.

Photo : 1/ Archive 2/ opération du GCM dans la région du Gourma (c) EMA

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