Harpie/Guyane : Quatre militaires ont été blessés lors d’une patrouille fluviale à Maripasoula

Dans la nuit du 8 au 9 juin, deux militaires du 13e Bataillon de chasseurs alpins [BCA] et deux gendarmes ont été blessés dans la collision de leur pirogue avec une autre embarcation « non identifiée », alors qu’ils effectuaient une patrouille fluviale dans le cadre de l’opération Harpie, qui vise à lutter contre l’orpaillage clandestin en Guyane.

Selon le procureur de la République de Cayenne, Samuel Finielz, la pirogue, avec trois chasseurs alpins et deux gendarmes mobiles à son bord, a violemment été abordée par une autre embarcation aux alentours de 21H40, le 8 juin [2H40, heure de Paris].

L’un des chasseurs alpins et les deux gendarmes ont reçu des « blessures graves » lors du choc. Un autre militaire du 13e BCA a été plus légèrement blessé, d’après les Forces armées en Guyane [FAG].

Le site Guyaweb a indiqué que certains des militaires blessés étaient toujours hospitalisés, le 11 juin. Mais leur « pronostic vital n’est pas engagé », ont précisé les FAG.

« Un certain nombre d’éléments laissent à penser que cet abordage résulte d’un manoeuvre volontaire du pilote de la pirogue qui a pris la fuite », a affirmé le procureur de la République.

Une enquête pour « violences avec arme par destination ayant entrainé une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « non-assistance à personne en danger » a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Cayenne.

Un tel incident n’est pas inédit, les orpailleurs clandestins [Garimpeiros] n’hésitant pas à prendre à partie les patrouilles fluviales menées dans le cadre de l’opération Harpie.

Ainsi, en octobre 2017, lors d’un contrôle d’embarcations sur le fleuve Mana, une pirogue des FAG avait ainsi été violemment percutée avant d’être la cible de tirs. Ce qui donna lieu à une riposte de la part des militaires, dont trois furent légèrement blessés.

En juillet 2010, lors d’un contrôle fluvial sur la rivière Tampock, un militaire du 1er RI était tombé à l’eau sous la violence du choc entre la pirogue dans laquelle il se trouvait et une embarcation d’orpailleurs clandestins. Son corps, sans vie, avait été retrouvé quelques jours plus tard.

Photo : Archive / 3e REI 

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