Mission Clemenceau : 7 Rafale M ont fait une escale forcée en Indonésie

Après avoir pris part, pendant 10 ,jours, à l’exercice « Varuna », aux côtés de la marine indienne, le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle a mis le cap vers le golfe du Bengale pour des manoeuvres avec les forces navales américaines, australiennes et japonaises.

Il s’agit, comme le souligne l’État-major des armées [EMA], de permettre à la France « d’entretenir sa coopération militaire avec ses principaux partenaires stratégiques de la région » en développant « des liens forts, des habitudes de travail et une connaissance mutuelle indispensables à l’efficacité de son action dans ces zones maritimes d’intérêts stratégiques où transitent 25 % du trafic mondial et 75 % des importations de l’Union européenne. »

Ayant débuté le 17 mai, ces manoeuvres, appelées « La Pérouse », vont réunir deux navires australiens, dont la frégate HMAS « Toowoomba » et un sous-marin, ainsi que le destroyer américain USS « William P. Lauwrence ». Deux bâtiments japonais, le porte-hélicoptère JS « Izumo » et le destroyer JS « Murasame » y étaient attendus le 19 mai.

Un jour plus tôt, il s’est produit un événement imprévu pour le groupe aérien embarqué [GAé] français.

En effet, 90 minutes après avoir quitté le pont du porte-avions Charles de Gaulle, qui naviguait alors à 100 nautiques à l’ouest de la zone économique exclusive [ZEE] de Sumatra, 7 avions Rafale M ont été contraints de se poser « en urgence » sur une piste de la base aérienne « Sultan Iskandar Muda », située dans la province d’Aceh, en Indonésie. La raison avancée pour expliquer cette escale forcée a été le « mauvais temps ».

Sur une vidéo diffusée via Youtube par acehvideo.tv, on voit les 7 Rafale M alignés sur un tarmac et placés sous bonne garde. Visiblement, les pilotes français, dont certains ne portaient pas de
d’éléments d’identifications sur le combinaison de vol, ne pouvaient pas faire un pas sans être accompagné par un soldat indonésien armé.

« Nous avons effectué une inspection de sécurité et de dédouanement. Tout était en ordre », a indiqué le colonel Hendro Arief, le commandant de la base indonésienne. « Les équipages ont tous coopéré et aucun d’entre eux ne portait d’armes », a-t-il ajouté.

Un site d’informations locales a donné les identités des pilotes français et précisé que l’un des avions portait un missile air-air Mica « factice ».

« Une dégradation locale et subite des conditions météo a obligé une pontée de sept Rafale Marine à se dérouter vers un terrain en Indonésie », a confirmé, auprès de l’AFP, ce 20 mai, le capitaine de vaisseau Bertrand Dumoulin, le porte-parole de la Marine nationale. « Après les formalités diplomatiques et administratives d’usage, les avions sont tous rentrés sur le porte-avions », a-t-il ajouté.

Les 7 Rafale ont en effet quitté la base indonésienne en deux vagues, « certains pilotes n’étant pas qualifiés pour l’appontage de nuit », a précisé le commandant Dumoulin.

La dernière fois que des Rafale français se sont posés en Indonésie remonte à l’été 2018, quand trois appareils de ce type appartenant à l’armée de l’Air y effectuèrent un séjour dans le cadre de la mission PEGASE.

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