Prague envisage de commander des hélicoptères américains AH-1Z Viper et UH-60M Black Hawk

Les constructeurs européens d’hélicoptères [Airbus Helicopters et AgustaWestland] vont encore voir un marché leur échapper sur le Vieux Continent… En effet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exporations américaines d’équipements militaires, a recommandé au Congrès d’approuver deux commandes susceptibles d’être passées par la République tchèque.

La première porte sur l’acquition de quatre hélicoptères d’attaque Bell AH-1Z « Viper » . D’un montant évalué à 205 millions de dollars [mais la DSCA a souvent la main lourde], ce contrat comprend la livraison de pièces détachées et de « services associés ».

Mis en service au début des années 2010 par l’US Marine Corps, cet appareil est doté d’une mitrailleuse de type Gatling à contacteur électrique M197 montée dans une tourelle et de roquettes Hydra 70 ou APKWS II. Il peut également emporter 2 missiles air-air AIM-9 Sidewinder et jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire, grâce à 4 lanceurs M272.

Propulsé par 2 turbines General Electric T700-GE-401C et équipé d’une boule FLIR de nouvelle génération, le « Viper » affiche une vitesse de croisière de 160 noeuds et un rayon d’action de 685 km.

La République tchèque n’est pas le seul pays européen à s’intéresser à l’AH-1Z « Viper » : la Roumanie négocie aussi l’achat de 24 exemplaires, ainsi que la possibilité de les faire assembler localement, dans le cadre d’un transfert de technologie.

La seconde commande potentielle approuvée par l’administration américaine porte sur l’achat, pour 800 millions de dollars, de 12 hélicoptères de manoeuvre UH-60M Black Hawk, produits par Sikorsky [filiale de Lockheed-Martin, ndlr].

A priori, avec ces acquisitions, Prague souhaite remplacer la dizaine d’hélicoptères Mil Mi-24V qui, de fabrication russe, sont actuellement en sevice au sein de ses forces armées.

« La République tchèque a l’intention d’utiliser ces hélicoptères pour moderniser ses forces armées, renforcer sa défense et dissuader les menaces régionales » tout en « renforçant encore l’interopérabilité avec les États-Unis et les alliés de l’Otan », fait valoir la DSCA.

Depuis 2014, Prague a revu nettement à la hausse ses dépenses militaires, ces dernières devant passer de 1 à 1,4% du PIB d’ici 2020. Des efforts pour moderniser ses capacités terrestres [achat de blindés français TITUS] et aériennes [location d’avions de combat Gripen] ont d’ores et déjà consentis. Rapportées à la population, les forces tchèques font partie des plus petites d’Europe [avec 25.100 militaires seuelemnt]. Ce qui ne les empêche pas de répondre aux sollicitations de l’Otan [pays baltes et Afghanistan] et de l’Union européenne [EUTM Mali].

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