La Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense soigne sa communication

Au sein du ministère des Armées, la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD] a la mission principale de déceler, identifier et contre toute menace susceptible de viser la communauté de la défense au sens large, c’est à dire les forces armées et leurs personnels mais aussi les entreprises du secteur de l’armement. Pour mener à bien sa tâche, elle a recours à plusieurs spécialités dont certaines sont évidentes [analystes, linguistes, cyber, inspecteurs de la sécurité, etc] et d’autres beaucoup moins connues.

Ainsi, dans un article publié en mars dernier, le site de l’armée de l’Air a évoqué la spécialité de « serrurier », dont le métier est de  » fournir à tout détenteur d’informations confidentielles les moyens de les conserver, que celles-ci soient physiques ou dématérialisées (papier, bande magnétique, photographies, meubles sécurité, etc.). » Et, dans le dernier numéro d’Air Actualités, il est question de « dépoussiéreurs », dont le travail consiste à détecter les dispositifs d’écoute clandestins, via l’analyse de paramètres physiques, électromagnétiques et électriques.

Justement, et dans un autre domaine, la DRSD a aussi « dépoussiéré » sa communication numérique, avec la mise en ligne d’un nouveau site Internet beaucoup plus dynamique et complet, c’est à dire digne d’un service de renseignement qui se veut moderne.

Ce site Internet répond à plusieurs objectif. Le premier est évident ; il s’agit de faire connaître les missions de la DRSD. C’est ainsi que, par exemple, certains apprendront que ce service de renseignement militaire s’intéresse au crime organisé ou encore que son budget annuel est de 16 millions d’euros.

Au-delà de cet effort de communication classique, il s’agit aussi pour la DRSD de faciliter le recrutement, tant civil que militaire. Une rubrique dédiée a en effet été prévue à cette fin. Enfin, un autre objectif est faciliter le contact avec les entreprises, dont celles qui ont à manipuler des données personnelles de militaires.

A priori, ce site, qui est encore en construction, se déclinera en plusieurs langues, dont l’anglais, le russe, l’arabe et le mandarin [les drapeaux du Royaume-Uni, de la Russie, de la Ligue arabe et de la Chine s’affichent en effet sur la page d’accueil]. Enfin, la communication en ligne de la DRSD ne cède pas, du moins pour la moment, à la mode des réseaux sociaux.

Plus – le site de la DRSD : https://www.drsd.defense.gouv.fr/

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