Mme Parly annonce aux Chasseurs alpins l’instauration d’une prime de technicité de haute montagne
La ministre des Armées, Florence Parly, n’est pas venue les mains vides à Annecy, où elle a rencontré le personnel du 27e Bataillon de Chasseurs alpins [BCA], le 21 mars. En effet, à cette occasion, elle a annoncé l’instauration d’une « prime de technicité de haute montagne » [PTHM], pour laquelle une enveloppe de 25 millions d’euros a été prévue dans le cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25.
« Annoncée il y a 10 ans, elle n’a cessé d’être repoussée. Aujourd’hui, elle devient une réalité : la prime de technicité de haute montagne récompense les qualités hors-normes et la responsabilité de ceux qui assurent notre sécurité en montagne », a expliqué la ministre.
En effet, servir au sein d’une unité de montagne, que l’on soit chasseur alpin ou légionnaire au 2e Régiment Étranger du Génie [REG], est exigeant. Les combattants de ces unités sont d’ailleurs tous détenteurs du brevet d’alpiniste militaire [BAM] et du brevet de ski militaire [BSM]. Les meilleurs d’entre-eux ont la possibilité de devenir chef d’équipe de haute-montagne. Quant aux officiers et sous-officiers, ils peuvent obtenir un brevet de chef de détachement de haute montagne, à l’issue d’un stage de 6 mois à l’École militaire de haute montagne [EMHM].
En outre, comme le souligne l’armée de Terre, si le métier militaire suppose, au combat, une « prise de responsabilité exorbitante du
droit commun », cette dernière est accrue en montagne, étant donné les particularités et l’hostilité de ce milieu. En outre, poursuit-elle, « l’entraînement y comporte autant de risque que l’engagement opérationnel. » Et l’actualité de ces dernières années l’a malheureusement démontré.
Pour résumer, la « spécificité ‘Montagne » se définit comme l’ensemble des aptitudes morales, physiques, techniques et tactique, qu’elles soient individuelles ou collectives, à vivre, se déplacer et combattre dans un milieu caractérisé par un relief élevé ou accidenté et dans des conditions climatiques extrêmes. »
D’où l’instauration de cette « prime de technicité de haute montagne », qui vise à reconnaître « la valeur spécifique des qualifications requises, la responsabilité qui en résulte et la
particularité du milieu montagnard comme facteur de risque. »
Selon les annonces de Mme Parly, le montant de la PTHM est relativement conséquent puisqu’un chef d’équipe de haute montagne percevra mensuellement 115 euros de plus tandis que les guides de haute montagne verront leur solde augmenter de 350 euros.