Mali : Deux militaires français sérieusement blessés lors d’une attaque jihadiste « complexe »

Le mois dernier, un poste de commandement de coordination et de sécurité [PCCS] a été créé à Ménaka, avec des représentants de la force Barkhane et des forces armées maliennes [FAMa] afin de réunir chaque semaine les responsables de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale malienne ainsi qu’un bataillon nigérien de la Mission des Nations unies.

En outre, dans le même secteur, précisément à Anderamboukan [sud-est de Ménaka], la construction d’une base opérationnelle avancée temporaire [BOAT], au profit des FAMa a commencé, a commencé à Anderamboukan.

Or, c’est dans cette région du Liptako, où la force Barkhane mène régulièrement des opérations, que deux militaires français ont été sérieusement blessés, le 10 mars, lors d’une attaque « complexe » de leur bivouac, à Akabar, près de la frontière avec le Niger, au sud-ouest de Ménaka.

Selon l’État-major des armées, les assaillants ont d’abord envoyé un véhicule piégé [VBIED] qui a été arrêté à des tirs à « trente mètres des militaires de Barkhane ».

Puis une quinzaines de jihadistes, sur des motos, ont surgi en direction des Français, qui les ont repoussés par des tirs. Dix minutes après le début de cette attaque, une patrouille de Mirage 2000 a survolé le secteur pour vol à très basse altitude [show of force]. Ce qui a mis les terroristes en fuite.

Les deux militaires français ont a priori été sérieusement blessés lors de l’explosion du pick-up piégé. Ils ont depuis été évacués vers un hôpital d’instruction des armées de la région parisienne.

Quant aux assaillants, le porte-parole de l’EMA, le colonel Patrik Steiger a indiqué qu’ils n’avaient pas subi « de pertes apparentes », si ce n’est le conducteur du VBIED. Et la poursuite des jihadistes, appartenant sans doute à l’État islamique au grand Sahara [EIGS], n’a rien donné pour le moment.

« On va dans cette zone [le Liptako] sciemment, pour leur contester le terrain et éviter qu’ils s’y implantent ou s’y réimplantent », a expliqué le colonel Steiger, à l’AFP.

Photo : Archives (c) EMA

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