L’armée de l’Air se dote de drones de surveillance autonomes

Pendant que l’entreprise Drone Azur se voyait attribuer une autorisation de la Direction générale de l’aviation civile [DGAC] pour faire voler son drone autonome Skeyetech au-dessus des sites privés, hors vue directe, de jour comme de nuit et en agglomération, son homologue girondine DPS [Drone Protect System] a obtenu un marché pour le même type d’appareil auprès du ministère des Armées.

« L’armée de l’Air retient la solution ‘3S’ de Drone Protect System pour la protection de ses installations sensibles. Le dipositif se déploie début d’année 2019 sur le territoire national », a en effet annoncé l’entreprise, via son site Internet.

Cette dernière n’a donné aucune précision sur le montant du marché, ni sur le nombre d’appareils livrés.

« Pionnier dans le domaine des drones automatiques, DPS est à l’origine de la technologie de surveillance par drone automatisé et détient un brevet depuis mai 2017. Nous avons reçu une première autorisation particulière d’exploitation de la DGAC pour un site client en décembre 2017 », rappelle Philippe Gabet, le fondateur de l’entreprise.

« Ces drones sont également sous la supervision d’un agent de sécurité que nous avons formé suivant un programme élaboré par la DGAC. Les autorisations annuelles sont en cours de renouvellement, et nous sommes en train de dupliquer le système sur d’autres sites », ajoute encore M. Gabet.

Le système « 3S » [Smart Surveillance System] repose sur une station d’accueil et de rechargement d’environ 60 kg et un drone autonome « C2 » qui, assure DPS, est un appareil « robuste, fiable, efficace, facile d’emploi et capable de s’intégrer et de renforcer l’ensemble des dispositifs de protection, statiques passifs, actifs ou dynamiques. »

D’une masse de 3,2 kg, ce drone autonome de surveillance [DAS] affiche une autonomie de 20 à 25 mn [pour sa version civile] et dispose d’une caméra HD 1080p gyrostabilisée. Il est possible de le programmer à l’avance pour effectuer des rondes ou de le faire fonctionner en mode semi-automatique [navigation clic sur la cartographie depuis le PC].

Un tel système permet de faire rapidement un point de situation dans le cas d’une intrusion présumée ou de reconnaître une zone suspecte. Et cela, sans avoir à envoyer une patrouille « humaine », ce qui prendrait cinq fois plus de temps pour accomplir la même tâche. Enfin, il permet de surveiller les angles morts, ce que ne permet pas une caméra de surveillance, par ailleurs plus vulnérable.

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