L’US Army va acquérir le système antimissile israélien « Iron Dome »

Conçu à partir de 2007 grâce à un financement américain par le groupe israélien Rafael, le système antimissile Iron Dome est devenu un pilier de la défense de l’État hébreu depuis son entrée en service, en 2011.

Constituant le premier niveau de la défense antimissile israélienne, une batterie Iron Dome [ou Kipat Barzel] se compose d’un radar de détection et de suivi, d’un système de contrôle de gestion de combat [Battle Management & Weapon Control] ainsi que de trois lanceurs dotés chacun de 20 missiles intercepteur « Tamir », dont 60% des composants sont fournis par le groupe américain Raytheon.

Le système Iron Dome est ainsi en mesure de répérer et de détruire une roquette ou un missile à une distance comprise entre 4 et 70 km. L’une de ses particularités est qu’il discrimine les projectiles à intercepter en fonction de leur dangerosité. En clair, si une roquette ne présente pas de menace particulière, il n’entre pas en action. Ce qui est un « plus » sachant que chaque tir coûte 30.000 euros environ.

Selon les chiffres donnés par Tsahal, l’Iron Dome afficherait un taux d’interceptions réussies compris entre 80 et 90%. D’où l’intérêt de l’US Army, qui a annoncé, ce 6 février, son intention de l’évaluer.

« L’Iron Dome sera évalué et expérimenté comme un système actuellement disponible pour protéger les militaires américains déployés contre toute une série de menaces », a en effet déclaré le colonel Patrick Seiber, un porte-parole de l’US Army.

« Alors que l’Iron Dome est opérationnel au sein de l’armée israélienne depuis 2011 et qu’il a prouvé son efficacité au combat, il convient de noter que l’US Army évaluera diverses options pour sa solution à long terme de capacité contre les feux indirects [IFPC] », a ajouté l’officier. « Aucune décision n’a été prise concernant la mise en service ou l’expérimentation de l’Iron Dome sur des théâtres spécifiques », a-t-il encore précisé.

« C’est un grand succès pour Israël, une autre manifestation de l’approfondissement de notre alliance inébranlable avec les États-Unis et une expression du statut croissant d’Israël dans le monde », s’est félicité Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien.

Cela étant, des essais de l’Iron Dome ont déjà été effectués au White Sands Missile Range, au Nouveau-Mexique. Et, en avril 2018, 40 élus du Congrès américain avaient plaidé en faveur d’un achat du système israélien. Et ils avaient réclamé un financement de 500 millions de dollars à cette fin.

« Aujourd’hui, nos forces sont confrontées aux défis d’une Russie enhardie, agressive et de plus en plus militarisée, de la Corée du Nord et d’autres adversaires, ce qui augmente notre besoin de systèmes avancés de défense antimissile pour protéger nos forces et nos installations », avaient-ils fait valoir, tout en soulignant l’importance des liens entre les États-Unis et Israël.

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