Otan – L’Allemagne va investir 110 millions d’euros pour des infrastructures militaires en Lituanie

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, n’est venue en Lituanie les mains vides. En effet, elle a annoncé un investissement de 110 millions d’euros d’ici 2021 pour développer les infrastructures utilisées à Rukla par le bataillon multinational de l’Otan, dont l’Allemagne est la « nation-cadre ».

« Un signe à l’appui du fait que nous allons investir dans un engagement à long terme [dans la sécurité de la Lituanie], c’est que nous allons investir environ 50 millions d’euros au cours de l’année à venir. Ce sera 110 millions [au total] d’ici 2021 pour nos quartiers communs et les terrains d’exercice » du bataillon multinational, a en effet déclaré Mme von der Leyen, alors qu’elle venait de rencontrer les militaires du Panzerbataillons 104, fraîchement arrivé à Rukla, tout comme ceux des forces tchèques et néerlandaises.

Pour rappel, en juillet 2016, l’Otan a décidé de déployer quatre bataillons multinationaux dans les trois pays baltes et la Pologne afin de démontrer « la solidarité des pays de l’Alliance, ainsi que leur détermination et leur aptitude à réagir en déclenchant une réponse alliée immédiate face à toute agression », notamment russe.

« La présence avancée rehaussée de l’Otan [eFP, pour enhanced Forward Presence] est défensive, proportionnée et conforme aux engagements internationaux. Elle représente un engagement significatif de la part des Alliés et elle vient rappeler de manière tangible qu’une attaque contre un Allié est une attaque contre tous », fait valoir l’Alliance.

Et c’est ce qu’a rappelé la ministre allemande. « Nous voulons dire clairement que la Lituanie n’est pas seule et ne restera jamais seule. Elle ne devra plus jamais sacrifier sa liberté et son indépendance », a-t-elle affirmé. « Nous resterons ici, avec la Bundeswehr, tant que la situation l’exigera », a-t-elle ajouté.

« C’est la première fois que nous entendons parler de manière aussi claire et à un niveau politique aussi élevé que l’Allemagne sera présente ici pour longtemps, c’est à dire jusqu’à ce que la situation en matière de sécurité change », s’est félicité Raimundas Karoblis, le ministre lituanien de la Défense.

Par ailleurs, depuis le 1er janvier, l’Allemagne a pris la tête de la « Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation » [Very High Readiness Joint Task Force, VJTF] de l’Otan, laquelle doit être capable, le cas échéant, d’intervenir à très court préavis dans un pays attaqué afin de permettre le déploiement de deux brigades multinationales constituant un second échelon [IFFG].

Photo : Bundeswehr

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