Syrie : L’État islamique revendique un nouvel attentat suicide commis à Manbij contre la coalition anti-jihadiste

Ce 21 janvier, un convoi militaire américain, escorté par les Forces démocratiques syriennes [FDS, alliance arabo-kurde] a été la cible d’un attentat suicide alors qu’il circulait dans les environs de Manbij, ville syrienne qui focalise toutes les attentions.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH], qui dispose d’un réseau d’informateurs en Syrie, une voiture chargée d’explosifs a percuté un véhicule des FDS. L’explosion aurait tué cinq combattants de l’alliance arabo-kurde et blessé deux militaires américains.

La coalition anti-jihadiste, dirigée par les États-Unis, a confirmé, via Twitter, qu’un attentat contre « un convoi conjoint des États-Unis et d’une force syrienne partenaire avait été effectivement commis à Manbij. » Toutefois, a-t-il précisé, « il n’y a pas de victimes américaines. »

La police kurde des Assayech a également confirmé cet attentat à la « voiture piégée, conduite par un terroriste ». Mais, selon elle, il n’y aurait « pas eu de pertes humaines », seulement une policière « légèrement blessée. »

Selon l’AFP, qui cite un témoin, l’attaque a eu lieu à proximité d’un barrage contrôlé par les forces kurdes, près de Chadadi.

De son côté, l’État islamique [EI ou Daesh] a revendiqué cet attentat, dans un commniqué diffusé via Telegram par son agence de propagande Amaq. Il s’agit de la seconde attaque commise par l’organisation jihadiste à Manbij en moins d’une semaine. La première avait coûté la vie à 19 personnes, dont quatre Américains [un sous-officier des forces spéciales, une spécialiste du chiffre de l’US Navy, un employé civil de la Defence Intelligence Agency et une interprète].

Ces deux attaques ont été planifiées par l’EI alors que le président Trump a annoncé, le 19 décembre, le retrait des forces américaines de Syrie. Par ailleurs, par la voix de son président, Recep Tayyip Erdogan, la Turquie, qui lorgne sur Manbij, a fait savoir qu’elle était « prête à assurer, sans perdre de temps, la sécurité » dans les environs de cette ville, reprise aux jihadistes par les FDS, en août 2016, et qu’elle « acceptait de prendre des mesures pour éliminer les restes de Daesh » en Syrie.

Le 20 janvier, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a répété que les « plans » et les « préparatifs » des forces turques pour « faire face au problème à Manbij et l’est de l’Euphrate » étaient « prêts ». Et d’ajouter : « Nous lancerons les opérations et les mesures nécessaires au moment propice. »

Photo : Archive

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