La marine espagnole commande 5 frégates F-110 auprès de Navantia

Un mois après l’entrée en vigueur du contrat visant à livrer cinq corvettes de type « Avante 2200 » à l’Arabie Saoudite pour 1,81 milliard d’euros, le chantier naval espagnol Navantia vient de décrocher une nouvelle commande au montant substantiel.

En effet, ce 13 décembre, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, et le délégué du gouvernement en Galice, Javier Losada, ont indiqué que Madrid donnera le lendemain son feu vert à la commande de cinq nouvelles frégates de type F-110 pour l’Armada Española. Le montant du contrat est évalué à 4,3 milliards d’euros.

La construction de ces frégates par le chantier naval de Ferrol, permettra la création de 7.000 emplois, dont 1.300 directs et 2.000 chez les sous-traitants, a fait valoir le ministère espagnol de la Défense. « Il y a aura une valeur ajoutée directe et indirecte de l’ordre de 5,4 milliards d’euros », a précisé M. Losada.

La commande de ces cinq frégates F-110, appelées à remplacer celles de la classe « Santa Maria » livrées entre 2002 et 2012, construite il y a plus de trente ans sur le modèle des navires américains de type « Oliver Hazard Perry »et à opérer aux côtés de celles, récentes, de la classe « Álvaro de Bazán » [modèle F-100, ndlr], était attendue. Initalement, la marine espagnole espérait voir leur construction démarrer en 2017 afin de pouvoir mettre la tête de série en service en 2021.

La frégate polyvalente « furtive » F-110 sera dérivé de la classe F-100, qui a connu quelques succès à l’export dans la mesure où elle a servi de base aux frégates norvégiennes [type Nansen] et australiennes [Hobart].

A priori, ce navire devrait mesure 145 mètres de long pour 18 mètres de large et afficher un déplacement de 6.000 tonnes. Mis en oeuvre par un équipage de 150 marins, elle sera doté du système de combat SCOMBA [Sistema de COMbate de los Buques de la Armada], qui reprend des briques technologiques d’origine américaine [notamment du système AEGIS], d’un sonar de coque, de radars à antenne active en bandes S et X et d’une suite de guerre électronique.

Côté armement, elle mettra en oeuvre le missile surface-air RIM-162 ESSM Block 2 de l’américain Raytheon, des torpilles de type 46/54, des missiles antinavires Harpoon, des canons de 127 mm et de 30 mm [téléopérés] et un hélicoptère [SH-60 Seahawk ou NH-90 NFH].

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