L’aviation israélienne aurait mené de nouveaux raids en Syrie contre des dépôts du Hezbollah et des forces iraniennes

Dans la nuit du 29 au 30 novembre, l’aviation israélienne a bombardé des dépôts d’armes du Hezbollah [milice chiite libanaise, ndlr] et des forces iraniennes dans le secteur de Kissouah [ou Kiswa], près de Damas.

« Notre défense anti-aérienne est entrée en action et a visé des objectifs hostiles au-dessus de la région de Kissouah », a en effet indiqué l’agence officielle syrienne Sana. Dans la terminologie de cette dernière, « hostile » fait référence à Israël.

Peu après, l’agence russe Ria Novosti a affirmé qu’un chasseur-bombardier israélien avait été abattu par la défense aérienne syrienne, en citant une source appartenant aux services syriens de sécurité. Ce qu’Israël a fermement démenti. « Aucun avion de guerre israélien n’a été abattu jeudi par les forces syriennes », a assuré un porte-parole de Tsahal.

D’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme [OSDH], qui dispose d’un réseau d’informateurs sur le terrain, des frappes auraient été effectuées dans le sud de la Syrie, à la frontière de la province de Qouneitra, près du plateau du Golan. D’ailleurs, la défense aérienne syrienne y a été aussi apparemment active.

« Dans le contexte des tirs de missiles syriens, les systèmes de défense antiaérienne ont identifié un seul projectile dans une zone dégagée sur les hauteurs du Golan. À ce stade, il n’est pas clair si elle est effectivement tombée sur notre territoire », a ainsi indiqué Tsahal qui, comme à son habitude, n’a pas confirmé les frappes en Syrie qui lui ont été attribuées.

Quoi qu’il en soit, c’est a priori la première fois que la défense aérienne syrienne entre en action depuis le 17 septembre, jour où elle avait abattu par erreur un avion de renseignement russe Il-20 « Coot », avec 15 militaires à bord, lors d’un raid mené par des F-16 israéliens dans la région de Lattaquié. La Russie en avait tenu Israël pour responsable et annoncé la livraison des systèmes S-300 que la Syrie attendait depuis longtemps.

Ces batteries S-300 sont arrivées en Syrie en octobre dernier, plus précisément dans la région de Masyaf [nord-ouest], où de nombreux raids présumés israéliens ont eu lieu. Et, au 15 novembre, elles n’étaient toujours pas opérationnelles, à en croire des images prises par satellites et publiées par l’entreprise israélienne ImageSat International.

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