Les États-Unis accordent une aide (modeste) à l’armée tchadienne pour combattre les groupes jihadistes

Le 16 novembre, les États-Unis ont remis aux forces armées tchadiennes plusieurs équipements militaires au titre de la lutte contre le terrorisme dans la région du lac Tchad, et donc plus particulièrement contre Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP]. Le montant de cette aide est évalué à environ 1,3 million de dollars.

Dans le détail, six bateaux de patrouille et six camionnettes ont été remis à une « brigade de sécurisation fluviale », lors d’une cérémonie à l’état-major tchadien, à N’Djamena.

« La menace de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest est principalement centrée sur les marais et les voies fluviales du bassin du lac Tchad et du nord-est du Nigeria », avait récemment expliqué l’US AFRICOM, le commandement militaire américain pour l’Afrique.

Les groupes jihadistes nigérians mènent régulièrement des attaques au Tchad. La dernière, qui a eu lieu début octobre, près de la localité de Kaiga Kindji, a coûté la vie à 8 militaires tchadiens. Selon N’Djamena, 48 jihadistes auraient été tués au cours de cet assaut.

Pour rappel, le Tchad fait partie de la Force multinationale mixte (quoi qu’il en ait retiré une bonne partie de ses troupes) engagée dans des opérations contre Boko Haram et l’ISWAP dans la région du Lac Tchad ainsi que de la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S].

Ce don de matériels militaires fait par les États-Unis est survenu alors que le nord du Tchad est en proie à des violences, en particulier dans la région du Tibesti. D’intenses combats y avaient été signalés il y a encore quelques jours.

En mai, les États-Unis avaient également donné deux avions légers ISR (renseignement, reconnaissance, surveillance) de type Cessna 208B à la force aérienne tchadienne et fourni une assistance pour la remise en état d’abris et de zones d’entretiens pour les avions tchadiens, qui avaient été endommagés par une violente tempête en juillet 2017. Le montant de cette aide avait été estimé à 43 millions de dollars.

Pourtant, en septembre 2017, Washington avait placé le Tchad sur sa liste noire des États qui ne partageaient pas « de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme. » Finalement, les restrictions que cette décision impliquait furent levées par la suite, compte tenu du fait que N’Djamena est « un partenaire essentiel et vital de la mission antiterroriste des États-Unis. »

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