En 2019, le ministère des Armées devra recruter 21.600 militaires et 3.700 civils

L’an prochain, le recrutement constituera encore un défi majeur pour les armées, alors qu’elles ont eu des problèmes dans ce domaine en 2017. En effet, dans une note d’exécution budgétaire [NEB], la Cour des comptes a récemment relevé que le plafond d’emplois du ministère des Armées, fixé à 273.280 postes, n’avait été couvert qu’à hauteur de 267.263 ETPT [Équivalent Temps Plein Travaillé], soit un écart de 6.017. Et de préciser que ce déficit concerne particulièrement les sous-officiers, en raison « de départs supérieurs aux prévisions auxquels s’additionnent de moindres recrutements. »

En 2019, les ambitions en matière de recrutement seront de nouveau élevées, comme l’a indiqué Florence Parly, la ministre des Armées, lors de de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense pour évoquer le projet de loi de finances, le 17 octobre.

« Le ministère des Armées devra recruter, en 2019, 21.600 militaires et au moins 3.700 personnels civils », a en effet indiqué Mme Parly. S’agisssant des civils, il s’agit d’un niveau « record », a-t-elle souligné. « Cela s’explique par le besoin de renouvellement lié à la pyramide des âges et par l’augmentation des effectifs permises par les créations de postes » prévues par le PLFI.

En effet, l’an prochain, 450 postes seront créés au sein du ministère des Armées. Et le renseignement en sera le principal bénéficiaire.

Ainsi, comme l’a précisé Mme Parly, le soutien aux exportations [SOUTEX] gagnera 45 ETPT et les capacités en matière de cyberdéfense verront leurs effectifs augmenter de 130 spécialistes.

Globalement, la fonction renseignement représentera 45% de ces 450 nouveaux postes, avec 55 destinés à la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE], 31 à la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense [DRSD] et 25 à la Direction du renseignement militaire [DRM]. À cela, il faut ajouter « 88 créations de postes qui vendront renforcer la fonction renseignement dans les armées », a précisé Mme Parly.

Le chiffre avancé pour la DGSE n’est pas une surprise étant donné que ce service a récemment fait état de l’ouverture de deux concours de niveau Bac à Bac +5 : le premier pour recruter 18 « secrétaires administratifs spécialisés » [SAS], le second pour attirer 32 « Attachés ». Dans le détail, il s’agit de trouver des rédacteurs et des analystes dans les domaines de la géopolitique, des sciences, de l’informatique ainsi que des spécialistes du monde arabe et de la Russie.

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