La force aérienne bulgare ne remplacera pas ses MiG-29 par des Rafale

Cet été, le ministère bulgare de la Défense a émis une demande d’informations dans le cadre d’un processus devant lui permettre d’acquérir 16 nouveaux avions de combat afin de remplacer les MiG-29 de sa force aérienne qui, énormément sollicités ces derniers temps, furent mis en service durant la période soviétique.

Ainsi, sept pays furent sollicités : les États-Unis, pour le F-16 « Viper » [la dernière variante de l’appareil de Lockheed-Martin, ndlr] et le F/A-18 Super Hornet, l’Allemagne pour l’Eurofighter Tranche 3, l’Italie pour des Eurofighter Tranche 1 d’occasion, le Portugal et Israël, pour des F-16 de seconde main, la Suède, pour le JAS-39 Gripen C/D et la France, pour des Rafale neufs et d’occasion.

Ce 1er octobre, le délai fixé étant passé, Sofia a indiqué que seulement trois pays avaient répondu à cette demande d’informations, dont les États-Unis, l’Italie et la Suède.

« Les deux premières propositions viennent des États-Unis pour un nouveau F-18 et un nouveau F-16, la troisième a été faite par la Suède pour un nouveau Gripen et la quatrième par l’Italie pour Eurofighter », a en effet précisé le ministère bulgare de la Défense.

Concrètement, le choix se fera donc entre le F-16 « Viper », le F/A-18 Super Hornet, l’Eurofighter Tranche 1 (d’occasion) et le JAS-39 Gripen E/F.

« C’est un moment historique pour la modernisation et le réarmement de l’aviation militaire bulgare », a commenté Atanas Zapryanov, le vice-ministre bulgare de la Défense.

Cependant, le processus de sélection est encore long. Tout d’abord, un groupe de travail va maintenant analyser les propositions reçues. Ses conclusions seront connues, au mieux, le 19 octobre prochain, à la condition qu’il n’ait pas besoin d’informations complémentaires. Puis un « groupe de pilotage politique et militaire » entamera un dialogue avec les soumissionnaires afin de chercher à améliorer leurs propositions. À l’issue, une proposition sera soumise au Conseil des ministres, lequel aura à prendre une décision.

Fin août, ce processus a été entâché par une polémique entre le président bulgare, Roumen Radev et son vice-ministre de la Défense. En effet, le premier avait reproché au second d’avoir accepté une invitation de l’ambassade américaine à Sofia pour se rendre aux États-Unis.

« Dans les pays où l’égalité de traitement est assurée, aucune réunion, visite ou conférence n’a lieu entre l’invitation à soumettre des offres et la soumission de ces dernières. […] La seule réunion acceptable est celle qui rassemble tous les participants susceptibles de recevoir les mêmes informations », s’était agacé M. Ramen, qui est par ailleurs un ancien pilote de chasse à qui la France avait offert la possibilité de voler bord d’un Rafale, en décembre 2017.

Reste maintenant à voir la marge de manoeuvre financière que le ministère bulgare de la Défense aura pour acquérir 16 nouveaux avions de combat. Pour rappel, ce programme a été doté d’une enveloppe d’un peu plus de 920 millions d’euros.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]