Le général Kenneth McKenzie supervisera les opérations américaines au Moyen-Orient et Asie centrale

Le général Kenneth McKenzie sera-t-il plus « souple » que le général Joseph Votel, auquel il devrait succéder à la tête de l’US CENTCOM, c’est à dire le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient?

Actuellement directeur de l’état-major interarmées au Pentagone, le général McKenzie, 61 ans, est issu du corps des Marines [USMC], au sein duquel il a servi en tant qu’officier d’infanterie. Titulaire d’une maîtrise en histoire, il a notamment combattu en Afghanistan (en 2004) et en Irak (en 2005 et 2006, en tant que chef de la 22e unité expéditionnaire des Marines). Puis, il a occupé différents postes en état-major.

Le général McKenzie connaît bien l’US CENTCOM, puisqu’il en a été le directeur de la stratégie, des plans et de la politique (J-5) et le chef des forces de l’USMC placées sous l’autorité de ce commandement.

Si sa nomination à la tête du CENTCOM, annoncée le 22 août, est confirmée par le Congrès, il succèdera au général Votel, qui est d’un an son cadet.  Ce dernier s’est notamment distingué pour avoir fait connaître ses réserves face au projet du président Trump de faire sortir les États-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien, encore appelé « Joint Comprehensive Plan of Action » [JCPOA].

« Le JCPOA traite une des principales menaces que nous ayons à affronter de la part de l’Iran. Aussi, si le JCPOA disparaît, alors nous devrons avoir une autre manière de régler son programme d’armement nucléaire », avait expliqué le général Votel, lors d’une audition parlementaire, en mars dernier. Cela étant, le chef du Pentagone, James Mattis, ainsi que le général Joseph Dunford, le chef d’état-major interarmées, avaient exprimés les mêmes réserves.

Plus tard, alors que M. Trump venait d’évoquer un désengagement militaire de Syrie, le général Votel avait déclaré que, au contraire, il fallait maintenir cette présence pour « stabiliser » les zones prises à Daesh et « consolider les acquis » obtenus sur le territoire syrien. Une position, là encore, conforme à celle défendue par James Mattis et le général Dunford.

Enfin, en juillet, le général Votel a été la cible de critiques venues de… Moscou. Ayant exprimé des réserves sur une coopération éventuelle avec les forces russes en Syrie, qui aurait été évoquée lors de la rencontre entre MM. Trump et Poutine à Helsinki, le 15 juillet, l’actuel chef de l’US CENTCOM a en effet été accusé par le ministère russe de la Défense d’avoir « discrédité » la parole de « son commandant en chef ».

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