Un motocycliste de la gendarmerie se tue lors d’une course-poursuite vers Pont-L’Evêque

Le ministère de l’Intérieur a anoncé, ce 29 juillet, le décès d’un motocycliste de la Gendarmerie appartenant au peloton motorisé de Pont-L’Evêque, au cours d’un contrôle routier sur la départementale D58, à la hauteur de Saint-Martin-aux-Chartrains.

Selon le communiqué, ce sous-officier, âgé de 33 ans et père d’un enfant, s’était lancé à la poursuite d’un automobiliste ayant « effectué un refus d’obtempérer » lors de ce contrôle routier. Pour une raison qui reste à déterminer, le militaire a perdu le contrôle de sa motocyclette aux abords d’un virage.

Une enquête pour éclaircir les circonstances de ce drame a été confiée à la brigade de gendarmerie de Blangy-le-Château.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a fait part de sa « très grande tristesse » et adressé ses « sincères condoléances à sa famille, ses camarades ainsi qu’à ses proches » en leur assurant de « son total soutien en ces tragiques circonstances. »

Il s’agit du troisième accident mortel pour les motocyclistes de la gendarmerie en trois mois. Le 8 mai dernier, un sous-officier de la brigade motorisée (BMO) de Theix-Noyalo perdait la vie après avoir été percuté par un véhicule circulant dans un sens opposé. Puis, le 3 juillet, un motard de la Garde républicaine a succombé à ses blessures, reçues dans ces circonstances identiques, à la différence qu’il participait au transfèrement d’un Détenu Particulièrement Surveillé (DPS).

Dans un entretien donné le 18 juillet à Ouest France, le général Richard Lizurey, le directeur de la Gendarmerie nationale, avait souligné que l’on était « plus en sécurité dans une unité d’intervention du type GIGN que dans une unité motocycliste. »

« Pour réduire leur vulnérabilité, on a fait un effort de protection : par exemple, on les a équipés d’airbags depuis 5 ans, ce qui a réduit le nombre de blessures sérieuses. On travaille aussi sur leur formation », avait expliqué le général Lizurey, qui s’était par ailleurs dit « contre » la logique de « course-poursuite » et de « rattrapage des contrevenants », qui « met nos gendarmes dans le rouge. » Et d’insister : « D’ailleurs, les bons de rattrapage sont interdits depuis deux ans. L’objectif ce n’est pas de faire du chiffre. »

Photo : Ministère de l’Intérieur

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