La DGA réceptionne la « Bretagne », la cinquième frégate multimissions destinée à la Marine nationale

Alors que la FREMM [Frégate multimissions] « Provence » vient de rejoindre de Toulon pour compenser le retrait de la frégate anti-sous-marine « Jean de Vienne », la Direction générale de l’armement [DGA] vient de réceptionner la « Bretagne », le cinquième navire de la série destiné à la Marine nationale.

« Le programme FREMM est conduit au sein de l’Organisation conjointe de coopération en matière de programmes d’armement [OCCAR], en coopération avec l’Italie. Il participe à renouveler la composante frégate de la marine avec 8 bâtiments qui constitueront la colonne vertébrale de la flotte de surface. Les FREMM, conçues, développées et entretenues par Naval Group, sont les seules frégates européennes à mettre en œuvre des missiles de croisière navals [MdCN] », rappelle, à cette occasion, la DGA.

Étant que la façade méditerranéenne est déjà pourvue de 3 FREMM de lutte anti-sous-marine, la Bretagne, premier bâtiment à porter ce nom depuis 70 ans, sera basée à Brest, avec l’Aquitaine et, à terme, la Normandie, mise à l’eau en février dernier au chantier naval de Naval Group à Lorient.

Selon la Loi de programmation militaire 2019-25 que le président Macron a promulguée le 13 juillet, la FREMM Normandie sera livrée en 2019. Les deux derniers navires de la série (Alsace et Lorraine), qui auront des capacités renforcées dans le domaine de la défense aérienne, seront livrés en 2021 et en 2022.

Ce texte prévoit également l’entrée en service des deux premières des cinq Frégates de taille intermédiaire [FTI] d’ici à 2025 ainsi que la rénovation, avec l’ajout d’un sonar, de 3 frégates légères furtives de type La Fayette. Le but de la manoeuvre est de permettre à la Marine nationale de disposer de 15 navires de « premier rang ».

Initialement, il était prévu de construire 17 FREMM pour les besoins de la « Royale ». Seulement, par souci d’économies lors de l’élaboration de la LPM 2009-14, la cible a été révue à 11 exemplaires (au passage, selon la Cour des comptes, le coût unitaire d’une FREMM s’est envolé de 67% par rapport prix initial).

Puis, la LPM suivante a revu une nouvelle fois l’objectif à la baisse, la priorité ayant été donnée au programme FTI, censé « doper » les exportations.

Pour rappel, armée par un équipage réduit à 108 marins, une FREMM assure des missions allant de la lutte anti-sous-marine et anti-navire à la maîtrise d’une zone d’opération maritime en passant par la frappe de précision dans la profondeur avec ses 16 MdCN. Dotée du système de combat de dernière génération SETIS, de deux sonars (1 remorqué et 1 de coque), de systèmes de guerre électronique, elle  dispose de 16 missiles surface-air Aster 15, de 8 missiles mer-mer Exocet, de 19 torpilles MU-90, de 4 mitrailleuses, dont 2 téléopérées, d’un canon de 76 mm et d’un hélicoptère de type NH-90 NFH « Caïman ».

Photo : Marine national / Cols Bleus

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