Mali : Un VBCI de la force Barkhane visé par une attaque suicide à Gao

Ce 1er juillet, vers 12h50 [heure de Paris), à la veille d’une rencontre du président Macron avec ses homologues du G5 Sahel à Nouakchott [Mauritanie], des militaires du 2e Régiment Étranger d’Infanterie [REI] ont été la cible d’une attaque suicide dans la région de Gao.

Selon les premiers éléments disponibles, trois Véhicules blindés de combat d’infanterie [VBCI], partis depuis Gao pour une patrouille, circulaient en direction de Bourem quand l’un d’entre-eux, qui bloquait un axe, a été percuté par un VBIED [Vehicle Borne Improvised Explosive Devices], c’est à dire un véhicule rempli d’explosif.

« Un blindé a barré la voie à un homme qui se trouvait dans un véhicule kamikaze. Celui-ci a ensuite explosé », a raconté un témoin. « Le périmètre de l’attaque a été complètement bouclé par les militaires français », a précisé un habitant de Gao. Au moins un hélicoptère d’attaque Gazelle a survolé les lieux de l’attaque.

Lors de l’explosion, une partie des légionnaires patrouillaient en pied en ville tandis qu’une autre était restée à bord des VBCI.

« L’ensemble du détachement français – une trentaine d’hommes – a été pris en charge », a commenté le colonel Patrik Steiger, le porte-parole l’État-major des armées (EMA), estimant « prématuré » d’évoquer le nombre de blessés éventuels parmi les militaires français. En revanche, il a indiqué que cette attaque avait fait « un certain nombre de victimes civiles, dont des enfants ».

Cependant, le ministère malien de la Sécurité a avancé le bilan de 4 civils tués et de 31 blessés graves dont 8 militaires de la force Barkhane.

Cet attentat n’a pas encore été revendiqué. Mais le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) fait partie des suspects étant donné qu’il a déjà commis plusieurs attaques contre la force Barkhane dans la région de Gao. L’État islamique dans le grand Sahara peut également être suspecté, dans le mesur où il a déjà clamé sa responsabilité pour l’explosion d’un véhicule suicide contre un blindé de Barkhane (3 militaires blessés) le 11 janvier dernier.

Il s’agit de la troisième attaque – au moins – depuis le 29 juin, jour au cours duquel le quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel a été attaqué à Sévaré, selon, là encore, un mode opératoire déjà utilisé par le GSIM lors d’un assaut donné contre Barkhane et la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA] à Tombouctou, en avril dernier. Le lendemain, quatre soldats maliens ont été tués dans la région de Mopti, par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule.

Photo : 2e REI

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