L’armée de l’Air prévoit de mettre en service son nouvel avion d’entraînement Pilatus PC-21 en septembre 2018

Le compte-à-rebours a commencé pour les avions d’entraînement TB-30 Epsilon de l’École de pilotage de l’armée de l’Air [EPAA], de la base aérienne 709 de Cognac. Ces appareils, qui ont contribué à la formation initiale de nombreux pilotes de chasse depuis 1984, seront en effet bientôt remplacés par 17 turbopropulseurs Pilatus PC-21, dans le cadre du projet « Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse » [FOMEDEC, aussi appelé Cognac 2016]. Et cela vaut aussi pour les Alphajet de l’École de chasse de Tours…

La date de la mise en service de ces nouveaux avions, loués au prestataire britannique Babcock Mission Critical Services France [BMCSF], se précise : l’armée de l’Air a en effet indiqué que ces avions arriveront à Cognac en « septembre prochain ».

En attendant, quatre pilotes de la BA 709, tous brevetés « chef de patrouille », sont actuellement en train de prendre en main le PC-21 à Stans, dans le canton de Nidwald, en Suisse. À l’issue de ce stage, ils devront être en mesure de former à leur tour leurs homologues instructeurs de l’EPAA, afin que les premiers élèves pilotes puissent commencer leur formation avec ce nouvel appareil à partir du printemps 2019.

Pour rappel, le programme FOMEDEC, qui doit permettre de réaliser 100 millions d’euros d’économies par an grâce à la rationalisation de la formation des pilotes de chasse et des navigateurs officiers système d’armes [NOSA], prévoit également le remplacement de l’Alphajet par le PC-21.

« Certes, nous perdons de la vitesse, en comparaison à l’Alphajet [le PC-21 peut voler à la vitesse maximale de 370 noeuds, soit 685 km/h]; en terme d’avionique, en revanche, il s’agit d’une révolution », avait expliqué le commandant Sofiane, chef des projets « avions école », à Air Actualités.

« L’ergonomie du cockpit permet une prise en main rapide de l’avion. Son comportement aérodynamique est extrêmement sain et les performances offertes par les 1600 chevaux du turbopropulseur remarquables. […] Le système de navigation et d’attaque du PC-21, clé de voûte de la formation des futurs équipages de Rafale et Mirage 2000, est à la hauteur des attentes », se félicite l’armée de l’Air.

Cela étant, un élève pilote de chasse volera quand même à bord d’un Alphajet, mais lors de son passage à l’École de transition opérationnelle [ETO] de Cazaux.

« Avant de trancher de manière définitive le remplacement de l’Alphajet, il est nécessaire de bénéficier des premiers RETEX [retour d’expérience, nldr] faisant suite à l’utilisation des PC-21 dans la formation de nos jeunes équipages. Cela nous permettra de définir finement le besoin de remplacement de l’Alphajet à l’horizon 2020. En toute hypothèse, les réflexions vont commencer très prochainement. Je souhaite que ce sujet soit inscrit dans les travaux de la prochaine Loi de programmation militaire », avait expliqué le général André Lanata, le chef d’état-major de l’armée de l’Air, dans les colonnes de DSI, en juin 2017.

Seulement, et sauf erreur, la LPM 2019-25 ne dit pas un mot sur le remplacement de l’Alphajet de l’ETO de Cazaux…

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