De nouveaux véhicules aérolargables seront livrés aux forces spéciales françaises d’ici 2021
Début 2016, la Direction générale de l’armement [DGA] avait lancé un appel d’offres visant à acquérir 300 petits véhicules tout-terrain aérolargables de type fardier, pouvant transporter chacun entre 400 et 600 kg, et de 200 remorques d’une capacité de 200 à 400 kg.
Il s’agissait ainsi de combler un besoin exprimé par les forces spéciales et les troupes aéroportées, dont les personnels doivent porter jusqu’à 50 kg d’équipements, de vivres et d’eau lors d’une mission. Avec ces véhicules fardiers, il serait alors possible de parachuter des commandos sur un point plus éloigné que leur objectif et de permettre à ces derniers de faire le trajet en voiture tout-terrain.
Bien que relativement discret, ce petit programme d’armement figure dans le rapport annexé de la Loi de programmation militaire 2019-25. Discret car l’attribution de ce marché a été faite en octobre 2017, sans tambour ni trompette.
Ainsi, le choix de la DGA s’est porté sur le système RIDER [.pdf] de l’entreprise française UNAC, connue pour avoir conçu et livré le TNA [Tracteur niveleur aérolargable] au 17e Régiment de Génie Parachutiste [RGP].
Le RIDER [Rapide Intervention Droppable Equipment for Raiders] est donc constitué d’un véhicule 4×4 et d’une remorque. Cet ensemble de 2 tonnes doit permettre « le transport de matériels, fournitures et combattants, au plus proche des zones d’engagement », souligne UNAC.
Ce système intègre « un train avant composé d’une suspension à double triangulation pour répondre aux débattements importants du tout-terrain et d’un train arrière constitué de bras tirés permettant une excellente reprise des efforts longitudinaux. »
Le véhicule « propose un aménagement précis et sécurisé des postes de pilotage et de chef de bord ». Il est possible de le doter de deux mitrailleuses de 7,62 mm. Quant à la remorque, elle est munie d’un « plateau chargement grande dimension, de ridelles rabattables et de quatre anneaux d’arrimage et d’élingage. »
Pouvant être transporté par un hélicoptère NH-90 (en soute ou par élingue) ou largué lors d’une opération aéroportée, le RIDER se veut à la fois robuste (« sans aucune gestion électronique », dixit UNAC) et simple d’emploi. Un autre de ses points fort est son importante mobilité, associée à une grande capacité de franchissement.
L’appel d’offres de la DGA précisait que le véhicule fardier devait être muni de « divers systèmes de communication » avec leurs interfaces correspondantes et d’équipements « transverses », tels que supports nourrices, phares Infra Rouge, supports de lampe à éclat, supports DAGR [Defence Advanced GPS Receiver], supports extincteurs, phares de recherche, etc.
Selon les documents budgétaires, il est prévu de livrer 120 systèmes RIDER aux forces spéciales, les autres étant destinés à 11e Brigade Parachutiste [BP]. Mais seulement 60 exemplaires auront normalement été livrés d’ici 2021, la totalité de la commande devant être honorée avant la fin de la LPM 2019-25.
Photo : RIDER (Prototype, développement en cours) (c) UNAC