La France et le Canada vont créer un conseil ministériel conjoint de Défense

En février 2015, à l’occasion d’une visite à Paris du ministre canadien de la Défense, qui était à l’époque Rob Nicholson, la France et le Canada signèrent un accord portant sur la création d’un « Conseil franco-canadien de coopération en matière de Défense », avec l’objectif de renforcer le dialogue stratégique et opérationnel entre les deux pays, en « plus de cimenter leur coopération en matière de sécurité et de défense en s’attaquant à différentes questions prioritaires.

Sur le plan militaire, les forces françaises et canadiennes ont l’habitude de travailler ensemble, notamment dans le cadre de l’Otan. En outre, le Canada a offert un soutien logistique au moment du lancement de l’opération Serval, au Mali, en engageant un avion de transport C-17.

Récemment, Ottawa a annoncé son intention de déployer 6 hélicoptères (2 CH-47 Chinook et 4 Griffon) au Mali, dans le cadre de la MINUSMA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali, ndlr]. Ce qui devrait donner lieu à davantage d’interactions entre les militaires canadiens et français, ces derniers conduisant l’opération Barkhane.

Mais il est question d’aller encore plus loin. « Dans un contexte géopolitique complexe, marqué par des enjeux cruciaux pour l’avenir de la planète et de l’ordre international, la France et le Canada sont déterminés à œuvrer ensemble pour y apporter des réponses », ont dit le président Macron et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, dans une déclaration commune faite le 6 juin, à Ottawa.

Aussi, les deux responsables ont annoncé la création d’un « Conseil de défense conjoint ministériel », lequel devrait être convoqué « d’ici la fin de l’année 2018. » Cette initiative permettra « de mieux coordonner les actions des armées canadiennes et françaises », a précisé un haut responsable canadien, d’après l’AFP.

Toujours selon cette source, il serait « envisagé de mener des opérations franco-canadiennes de maintien de la paix sous les auspices des Nations-Unies. »

Ce conseil devra se réunir « au minimum » tous les deux ans « pour faire un bilan de cette coopération renforcée et développer des actions conjointes », a encore expliqué le haut responsable canadien.

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