Au début, le drone MALE européen utilisera le système de navigation Galileo et le GPS américain

Lancé en 1999 par la Commission européenne afin de doter l’Europe de son propre système de positionnement par satellite, le système Galileo devrait être pleinement opérationnel en 2020 et ainsi offrir une alternative au GPS américain [ainsi qu’au Glonass russe ou au Beidou chinois].

Pour le moment, et au niveau militaire, la dépendance européenne au GPS est telle que, en 2016, deux tiers des munitions dites « intelligentes » tirées par les forces aériennes françaises l’ont été grâce au système américain. Bien qu’il existe des systèmes de navigation inertielle, il est paraît bien difficile de faire autrement.

Dans le même temps, le projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance], actuellement conduit par Airbus, Dassault Aviation et Leonardo, vise aussi à donner aux pays impliqués une capacité de renseignement souveraine, qui est, comme le souligne le ministère des Armées, « essentielle pour notre capacité de décision et notre supériorité en opération. » Aussi, les systèmes de chaînes de missions doivent être conçus et produits en Europe, « sans aucune contrainte de pays tiers. »

Logiquement, le MALE RPAS européen [ou Eurodrone] utilisera le système de positionnement par satellite Galileo. Et cela d’autant plus que ce dernier promet, selon ses promoteurs, d’être plus précis (de l’ordre du mètre) que le GPS américain. Mais pas seulement.

« L’idée est que le drone [européen] utilisera Galileo dès le début. Mais dans la phase initiale, il fonctionnera en double mode, avec le GPS comme système redondant », a récemment affirmé Giovanni Soccodato, directeur de la stratégie chez Leonardo, selon Defense News.

À noter que, dans le domaine industriel, le groupe italien espère obtenir 25% de ce programme, alors que l’Italie, comme la France, y contribue financièrement à hauteur de 23%. Mais pour M. Soccodato, les « compétences doivent primer sur l’argent ». Or, Leonardo a quelques arguments à faire valoir, avec les drones Falco et HammerHead (Piaggio) ainsi que sa participation au programme européen [conduit par Dassault Aviation] nEUROn.

Pour rappel, la France compte acquérir 6 systèmes MALE RPAS (soit 3 vecteurs aériens et deux stations au sol) afin de remplacer les MQ-9 Reaper de l’armée de l’Air.

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