Avec le soutien de la coalition, les Forces démocratiques syriennes mènent l’opération « Roundup » contre Daesh

Le 1er mai, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par la coalition anti-jihadiste dirigée par la coalition, ont annoncé qu’elles allaient lancer la « phase finale » de leur offensive contre les dernières positions encore tenue par l’État islamique (EI ou Daesh) sur la rive orientale de l’Euphrate, près de la frontière avec l’Irak.

Les opérations des FDS ont été ralenties, ces derniers mois, par l’offensive turque dans le canton d’Afrin, alors contrôlé par les milices kurdes syriennes (YPG), ainsi que par des accrochages, parfois sérieux, avec les forces du régime syrien dans la province de Deir ez-Zor, le long de l’Euphrate, dont elles occupent la rive occidentale.

« Cette semaine, après une augmentation des frappes de la coalition contre les zones contrôlées par l’EI en Syrie, les Forces démocratiques syriennes ont recommencé leurs opérations pour reprendre les derniers territoires contrôlés par l’EI dans l’est de la Syrie », a ainsi indiqué, le 8 mai, le général britannique Felix Gedney, le commandant adjoint de l’opération Inherent Resolve, en charge du Groupe de travail mixte sur la stratégie et le soutien.

« La première phase de l’opération, exécutée en coordination avec les troupes irakiennes, consiste à sécuriser la partie sud-est de la frontière irakienne », a ensuite expliqué l’officier.

La coalition « soutient la manoeuvre des FDS » avec des raids aériens et des tirs d’artillerie contre les cibles de l’État islamique, a précisé le général Gedney. Depuis le 1er mai, 40 frappes ont ainsi été effectuées contre des bâtiments occupés par les jihadistes, des sites de production d’explosifs et des caches d’armes.

La force française Chammal est impliquée dans cette offensive, appelée « Roundup ». Dans son compte-rendu publié la semaine passée, l’État-major des armées (EMA) a en effet indiqué que la Task Force Wagram, avec ses quatre CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie, ndlr] avait « appuyé l’offensive lancée dans la vallée de l’Euphrate » en réalisant « cinq missions de tirs. » Et d’ajouter qu’un frappe aérienne effectuée par une patrouille de Rafale avait détruit une cache d’armes utilisée par l’EI (la localisation de cette dernière n’ayant pas été précisée).

Le général Gedney a par ailleurs affirmé qu’il était difficile d’estimer le nombre de combattants de l’EI encore présents dans l’est de la Syrie. « Il y en a toujours trop », a-t-il dit. Aussi, il est tout aussi délicat de dire combien de temps l’opération « Roundup » va durer.

« Nous sommes préoccupés par la liberté de mouvement de l’EI à l’ouest de l’Euphrate », c’est à dire le secteur contrôlé par les forces pro-Damas, a affirmé le général britannique. « Il semble que [les jihadistes] aient encore une certaine liberté d’action parce qu’ils n’ont pas été totalement défaits par les forces du régime », a-t-il dit. Toutefois, a-t-il souligné, la « coalition poursuivra implacablement l’EI, où qu’il soit, jusqu’à ce qu’il soit vaincu. »

Cela étant, toujours d’après le géénral Gedney, il y aurait des tensions entre les jihadistes locaux et étrangers, les premiers étant plus enclin à abandonner le combat que les seconds, lesquels n’ont pas d’autre altenative que de se battre jusqu’au bout. « Les observations venues de l’est de la Syrie suggèrent que le moral des combattants de l’EI est en berne », a-t-il avancé.

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