Les essais en mer du second porte-avions chinois seraient imminents

Alors que l’unique groupe aéronaval chinois constitué autour du CNS Liaoning conduit des manoeuvres en mer de Chine méridionale, le second porte-avions de la marine de l’Armée populaire de libération (APL), qui est aussi le premier à avoir été construit localement, pourraient très bientôt appareiller du chantier naval de Dalian pour une campagne d’essais en mer.

Selon la presse officielle, les autorités chinoises ont en effet prévenu que la navigation serait interdite jusqu’au 28 avril dans certaines parties de la mer de Bohai et de la mer Jaune. D’où les spéculations sur une première sortie de ce navire, appelé pour le moment CV-17 (ou Type 001A), d’autant plus que des photographies montrant le navire être remorqué pour une destination inconnu ont été diffusées via Internet.

En outre, le mois dernier, Liu Zheng, le patron de la Dalian Shipbuilding Industry Company (DSIC), avait promis une « suprise au peuple chinois » en 2018.

Aussi, les experts militaires chinois espéraient que cette première sortie en mer du CV-17 allait coïncider avec la journée de la marine, le 23 avril. A-t-elle eu lieu effectivement ce jour-là? On le saura sans doute plus tard, le programme de porte-avions étant un secret d’État en Chine (et les « fuites » ne sont jamais le fruit du hasard).

La construction de ce porte-avions a commencé en 2013. Puis le navire a été officiellement lancé en avril 2017. D’après l’expert militaie chinois Cao Weidong, cité par le quotidien Global Times, les essais devraient être terminés « dans la seconde moitié de cette année », ce qui « signifie qu’il pourrait être livré » à la marine chinoise « à ce moment-là. » A priori, il devrait être pleinement opérationnel d’ici 2020, c’est à dire quand il aura reçu son groupe aérien embarqué et que son escorte sera prête.

Comme le CNS Liaoning, le CV-17 est un porte-avions en configuration STOBAR, c’est à dire doté d’un pont d’envol incliné et de brins d’arrêt. Sa propulsion est aussi « classique ».

Le troisième porte-avions chinois, en cours de construction à Shangaï, sera en revanche en configuration CATOBAR (catapultes et brins d’arrêt) et à propulsion nucléaire. Quand il sera admis au service, la Chine entrera dans le club fermé des pays disposant de tels bâtiments (à savoir la France et les États-Unis).

À terme, Pékin compterait disposer de 6 porte-avions. « Les intérêts de la Chine à l’étranger se multiplient, ce qui signifie que la mission de la marine sera plus complexe et importante. La Chine a maintenant une base logistique en Afrique, mais la marine chinoise aura besoin de plus de bases autour du globe, en particulier dans certaines régions clés, pour appuyer ses missions à l’étranger », a expliqué au Global Times le général en retraite Xu Guangyu, conseiller de l’Association chinoise de contrôle des armements et de désarmement.

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