Frappes en Syrie : Les forces françaises ont tiré 12 missiles de croisière

Le ministère des Armées a précisé le dispositif engagé dans l’opération qui, conduite en coordination avec les forces américaines et britanniques, a visé trois sites impliqués dans le programme syrien d’armes chimiques, dans la nuit du 13 au 14 avril.

Ainsi, trois frégates multimissions (FREMM), accompagnée par une frégate anti-sous-marine (FASM), une frégate anti-aérienne et un pétrolier-ravitailleur, ont d’abord tiré trois missiles de croisière navals (MdCN) en direction des cibles désignées, localisées à Homs. Probablement qu’un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) était aussi de la partie.

Puis, cinq Rafale de 4e Escadre de chasse, basée à Saint-Dizier, ont tiré 9 missiles de croisière SCALP. Leur couverture a été assurée par 4 Mirage 2000-5 tandis que deux E3-F SDCA [Système de détection et de commandement aéroporté ou AWACS] ont été sollicités, de même que cinq avions ravitailleurs C-135FR.

S’agissant des missiles tirés tant par les FREMM que par les Rafale, « rien ne nous laisse penser qu’ils puissent avoir été interceptés », a indiqué le colonel Patrik Steiger, le porte-parole de l’État-major des armées (EMA). « L’analyse du niveau de destruction des cibles est en cours », a toutefois indiqué l’Élysée.

Côté britannique, quatre chasseurs-bombardiers Tornado GR4 de la Royal Air Force ayant décollé de la base d’Akrotiri, à Chypre, ont tiré 4 missiles Storm Shadow [l’équivalent britannique du Scalp, ndlr] sur une ancienne base de missiles – à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Homs – où le régime syrien était soupçonné de « garder les précurseurs d’armes chimiques en violation des obligations de la Syrie en vertu de la Convention sur les armes chimiques », a expliqué Londres.

« Bien qu’une évaluation complète des frappes soit en cours, nous sommes confiants quant à leur succès », a déclaré Theresa May, le Premier ministre britannique. « Cette action collective envoie un message clair : la communauté internationale ne se tiendra pas en retrait et ne tolérera pas l’emploi d’armes chimiques », a-t-elle dit. « Il s’agissait d’une frappe limitée, ciblée et efficace avec des limites claires », a-t-elle encore ajouté.

Quant aux forces américaines, elles ont engagé un destroyer de type Arleigh Burke (l’USS Donald Cook?), un croiseur lance-missiles de la classe Ticonderoga et des bombardiers B-1 Lancer, qui ont probablement décollé de la base al-Udeid, au Qatar. Des avions F-15 et F-16 ont assuré la couverture aérienne.

Les deux navires ont tiré des BGM-109 Tomahawk tandis que les B-1 Lancer ont lancé des AGM-158 JASSM (Joint Air-to-Surface Standoff Missile).

« Nous avons été très précis et la réponse était proportionnée. Mais, en même temps, ce fut une frappe lourde », a commenté James Mattis, le chef du Pentagone, au sujet des résultats des frappes.

La Russie a prétendu que la défense anti-aérienne syrienne avait réussi à intercepter 71 des 103 missiles de croisière lancés. Et les systèmes de défense aérienne russes n’auraient pas été utilisés. Ce qu’a confirmé le général Joseph Dunford, le chef d’état-major interarmées américain. Les Syriens ont « tiré des missiles sol-air sans aucun effet », a-t-il assuré.

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