Innovation : L’armée de l’Air signe une convention avec un incubateur de start-up à Orléans

Avec le programme de « smart base », expérimenté à Évreux, le Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM/Air Wafare Center) de Mont-de-Marsan, qui accompagne les projets innovants en s’appuyant sur les besoins opérationnels, l’armée de l’Air veut favoriser davantage l’innovation en interne, conformément aux directives de Florence Parly, la ministre des Armées. Ainsi, à cette fin, son chef d’état-major, le général André Lanata, a récemment approuvé le plan « Air Innov 2022 ».

C’est dans le cadre de ce dernier que le général Olivier Taprest, major général de l’Armée de l’air (MGAA), vient de signer une convention de partenariat avec le laboratoire opérationnel de recherche sur l’intégration des données et systèmes air-surface (Lorias), implanté au sein de l’incubateur Lab’O d’Orléans.

Actuellement, les start-up susceptibles de proposer des solutions pouvant répondre à des besoins exprimés par les armées ont des difficultés à accéder aux marchés publics. D’où l’idée, émise par d’anciens aviateurs, de l’association « Projet Lorias », consistant à créer un pôle défense au sein du Lab’O.

Comme l’explique l’armée de l’Air, l’un des enjeux de ce partenariat sera de « répondre aux besoins opérationnels des unités du des unités du commandement des opérations spéciales présentes sur la base » d’Orléans-Bricy, dont le Commando Parachutiste de l’Air (CPA) 10 et l’Escadron de transport 3/61 Poitou.

Pour le moment, cinq start-up ont été sélectionnées pour intégrer les locaux de 400 m2 mis à la disposition par le Lab’O au Lorias. Parmi elles, l’on trouve 3ZA Engineering [Internet des objets], Adéranet [ingéniérie logiciel], Extrem Drone [solutions photos et vidéos embarqués à bord de drones], Géoide Crypto&Com [communication sécurisées et géolocalisées] et Impact [logiciels dédiés à la sécurité]. D’autres, spécialisées dans l’intelligence artificielle et l’optronique, pourraient venir allonger la liste.

L’objectif est de faire travailler ensemble ces entreprises innovantes afin de, explique l’armée de l’Air, « améliorer « la collecte, la gestion et la transmission de données sensibles diffusées par des objets évoluant dans la troisième dimension (drones, capteurs, objets connectés, etc.) à partir d’environnements complexes (terrestres, aériens et maritimes). »

Et d’ajouter : « Des échanges réguliers avec les aviateurs de la BA 123 permettront au Lorias de développer des approches et des solutions en phase avec la réalité du terrain. Un travail qui sera également facilité par la proximité de certaines start-up avec le milieu de la défense : trois d’entre elles ont été mises sur pied par d’anciens militaires des forces spéciales. »

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